Publié il y a 2 h - Mise à jour le 20.10.2025 - Sacha Virga - 2 min  - vu 72 fois

GARD Le MODEF alerte à son tour sur la situation viticole

MODEF

Le MODEF inquiet pour la profession

- Sacha Virga

Avec la récolte très faible enregistrée pour la deuxième année consécutive en France et celle historique dans le Gard, le MODEF s'inquiète pour la suite de la viticulture.

Né à Toulouse en 1959, d'une scission avec la Comme d'autres syndicats l'ont fait ces derniers temps, le MODEF tire la sonnette d'alarme concernant la situation viticole en France. Entre les incendies meurtriers dans l'Aude, la baisse des récoltes dûe notamment à des aléas climatiques et la question de l'arrachage, l'heure est à une sérieuse réflexion. Cet été, l'accélération de la maturité du raisin a causé la petite taille des grappes, qui ont été touchées par des maladies comme le mildiou de la vigne. "Moins vous récoltez, plus les prix à l'hectolitre augmentent. Le rosé, ça se vend, le blanc ça aurait pu être mieux mais le vin rouge ça ne prend pas", assure Nicolas Olive, viticulteur et président du MODEF Vaucluse.

"Si rien n'est fait, le phénomène de l'Aude cet été se développera dans tout le bassin méditerrannéen", s'inquiète-t-il. Élément clé contre la propagation des feux, la vigne est un repoussoir lorsqu'elle est bien entretenue par son propriétaire. C'est pour cela que le MODEF s'oppose à l'arrachage, créant non seulement un vide sur les terres mais également l'endommagement de cette barrière naturelle. Et parfois forcés, les agriculteurs ont recours à l'abandon de leurs vignobles. 

L'année dernière, 30000 hectares de vignes devaient être arrachés, un chiffre revu à la baisse (20 000 au total). La raison ? La baisse des primes à l'arrachage. "Il ne faut plus qu'un seul hectare soit arraché ! C'est tuer la viticulture ! Qu'est-ce qu'on installe à la place ? Et qu'est-ce qu'on fait des femmes et des hommes qui y travaillent ?", s'exclame Xavier Fabre, viticulteur à Domazan et président du MODEF 30. 

L'organisation commune du marché (OCM) vitivinicole est jugée catastrophique par le MODEF, avec une baisse des prix du vin et l'augmentation des charges. Sur la filière bio, ils dénoncent la baisse des aides et la suppression de certains cuivres sans alternatives à côté. Le MODEF ne comprend pas non plus les histoires autour des cépages interdits et crient à la manipulation : "On nous a fait croire que certains étaient interdits. On a menti aux vignerons !".

Sur l'oenotourisme, le MODEF acquiece mais émet tout de même quelques réserves pour l'avenir : "C'est une source de revenu supplémentaire et annexe mais il ne faut pas oublier que notre métier à la base c'est de faire du vin". Le syndicat souhaite par-dessus tout redonner de la trésorerie aux vignerons en demandant à l'État de garantir des prix planchers sur la vente du vin, avec un cadrage des marges. Comme les autres organisations, il s'oppose à tous les traités de libre-échange tels que le Mercosur, qui crée "de la concurrence déloyale et met en péril les producteurs français"

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