Après une soirée du parti Horizons début décembre, cette fois-ci le Domaine Hasta Luego a accueilli les voeux du parti Les Républicains. Près de 600 personnes étaient présentes pour écouter l'une des premières représentations publiques du nouveau président de la fédération gardoise : Richard Tiberino, élu en novembre dernier. Une candidature poussée par le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, jugeant l'ancien président Christophe Rivenq trop Macron compatible. Le successeur du président d'Alès Agglo, qui était excusé, en déplacement à Toulouse pour la région Occitanie, a démonté la politique du président de la République sur différents thèmes : sécurité, santé, ou encore éducation.

Sans oublier de revenir sur la loi immigration, dont le Conseil constitutionnel a censuré 40 % du texte. "Cette loi, c'est nous qui l'avons faite, pas eux", a martelé Richard Tiberino qui s'est surtout réjoui de l'affluence présente pour le parti historique de Droite qui compte environ 750 adhérents gardois. Des militants, sympathisants et des élus comme le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, assis au premier rang, alors que Julien Plantier a préféré rester debout au fond de la salle. Le premier adjoint de la ville de Nîmes, qui n'a plus de fonctions au sein du parti, est redevenu un simple militant et n'a pas participé à la photo de famille. 

Proust sur Macron : "Le servir c'est trahir"

Les élus nîmois Sophie Roulle, Christophe Pio, Jean-Marc Campello, Carole Solana ou encore Xavier Douais étaient présents tout comme les maires Jean-Luc Descloux (Milhaud), Jean-Jacques Granat (Manduel) et Frédéric Touzellier (Générac). L'enjeu de 2024, c'est évidemment les élections européennes, du 6 au 9 juin, "sur le scrutin européen, on n'a jamais été bon. Il ne faut pas que l'on soit trop mauvais, sinon ça va être compliqué", prévient Richard Tiberino. C'est ensuite Franck Proust, secrétaire départemental LR, qui a pris la parole dans un discours plus offensif au cours duquel les oreilles d'Emmanuel Macron ont dû bien siffler. 

Le président de Nîmes métropole a en effet taclé le locataire de l'Élysée sur le nucléaire, la gestion des émeutes de cet été, ainsi que sur la question des logements sociaux et des ZAN (Zéro artificialisation nette) prenant la défense des maires. Il a critiqué un Gouvernement atteint de "schizophrénie" avant d'évoquer les anciens membres des LR qui ont rejoint la Macronie. "Les seules ministres crédibles, à quelques exceptions près, viennent de nos rangs", a d'abord déclaré Franck Proust avant d'ajouter, "le servir c'est trahir." Voilà une prise de position qui justifierait alors l'éviction de Rachida Dati des LR après avoir été nommée ministre de la Culture. Une proche de l'élu nîmois qui a suivi les traces de Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou encore Catherine Vautrin. 

Franck Proust a ensuite été plus mesuré les qualifiant "d'éclaireurs d'une reconquête qui se fera avec ou sans eux." Une reconquête présidentielle en 2027 qui pourrait donc se faire avec certains ministres actuels. L'ancien député européen a également égratigné Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne. Un discours conclu par une note d'espoir, "la Droite n'est pas morte" et une Marseillaise reprise en choeur (voir vidéo ci-dessous).