Les Costières, c’est une façon de vivre, quand on consomme du vin, on voyage. On est comme ancré dans un terroir. Ici, le territoire est riche, allant des tellines de l’Espiguette à l’oignon doux ces Cévennes en passant par le taureau de Camargue, la truffe, les olives, le pigeon, le miel, l’asperge, le Pélardon, la châtaigne, la figue, la pomme, la fleur de sel, le cochon, le safran…
Mais en Costières, plus de 60 domaines sont répartis sur 24 communes ! Des familles de vignerons engagés dans la préservation et la protection d’un savoir-faire afin de produire des rouges aromatiques, modernes et élégants, des blancs frais et délicats, des rosés fruités et festifs…
Vignes Toquées leur rend hommage en réalisant un parcours oeno-gastronomique entre terroir, créativité et partage. Une valeur sûre du territoire, un moment suspendu dans le temps qui sillonne certains aspects cachés ou méconnu d’un secteur préalablement choisi.
Vice-président du syndicat, Jérôme Castillon est heureux de présenter Vignes Toquées 2026. « C’est la plus belle carte postale pour nous ! Aller sur le terrain fait comprendre le travail et le produit dégusté. Nous sommes très attachés à Vignes Toquées, c’est une excellente vitrine pour venir chez nous et découvrir nos vins. En plus, les accords mets-vins seront excellents ! »
Rappelons que l’événement s’étale sur deux jours à la fin du printemps. Chaque journée, 1 700 personnes vont marcher un peu, quelques kilomètres à travers le terroir des Costières, en dégustant de vins et en savourant des plats concoctés par Julien Caligo, chef étoile du restaurant Monique à Calvisson.
Responsable de la communication des Costières, Patrick Mallet rappelle le timing. « Julien a fini le salon Miam mais il a bossé aussi pour le menu de Vignes Toquées car nous ouvrons les ventes dès lundi 1er décembre ! »
Après 14 chefs et Michel Kayser qui a doublé, on retrouve les Nutile, Rath, Sanchez, Putelat, Bras… « De très belles signatures ont émaillé les éditions précédentes et nous sommes fiers d’avoir Julien avec nous cette année ! »
Julien, c’est Julien Caligo. Garrigue, marché, produit juste, culture culinaire méditerranéenne, maman déjà restauratrice. Formé chez Jérôme Nutile, on le connaît un peu mieux depuis son passage à l’Impe, où il bossait dans les cuisines du Duende et a eu deux étoiles avec une carte établie par Pierre Gagnaire.
« Merci aux Costières de mettre en valeur les jeunes comme moi ! » se réjouit Julien Caligo. Avec Monique, il a pris son envol en gardant les pieds sur Terre, il nomme son restaurant Monique, en hommage à mamie. Il l’ouvre et il connaît un vif et immédiat succès, obtenant en quelques mois sa première étoile, à son nom, pour sa cuisine.
Avec le traiteur Cabiron qui mettra en place la logistique nécessaire à une telle prouesse culinaire, le chef est prêt à faire plaisir aux consommateurs gourmets. « Quand je vois tous les chefs qui m’ont précédé… C’est fou, je respecte énormément ces gens, ces chefs. Je suis honoré de faire partie de ce listing ! »
Et de poursuivre, « Cette année, je voulais amener une gastronomie différente, gourmande et facile à déguster. On est debout, on pense streetfood, manger avec les doigts et des goûts très percutants, avec un produit phare pour chaque composition. Asperge, truite, taureau, trident et riz ! On va essayer de tout valoriser. »
« Des goûts concentrés, une dégustation qui fait voyager, des produits qui se mangent avec les doigts ! J’avais une idée de ce que je voulais, une thématique. Je ne voulais pas que ça soit compliqué à manger mais qu’il puisse y avoir beaucoup de goût ! »
Aubergine fumée en tartelette. Asperge croustillante avec un peu de pecorino râpé, du sumac, des œufs de truite. À déguster avec les doigts pardi ! Puis, truite laquée du Vigan, houmous, sauce velours aneth et câpres. Plus tard, c’est un bel effiloché de taureau pour une sorte de « hot-toro » aux deux sauces avant le fromage qui est un traditionnel de chez Monique et qui sera on ne peut plus local, le Trident. « On le travaille souvent, on en fera un sorbet à la roquette, tome de brebis râpée sur le dessus et confiture au poivre avant un bon riz au lait bien gourmand ! »
Entre les mets et les vins, la marche ! Le parcours explore une zone aux confins de l’appellation, du côté de Gallician ! Le départ sera d’ailleurs donné part de la cave du village. Les participants remonteront vers la voie verte du canal avant de redescendre par les prés de la manade Raynaud puis d’emprunter l’autre voie verte qui revient à Gallician sur les bords du canal.
Bilan ? « Environ huit kilomètres hors taxe, pas la peine de prévoir un équipement d’alpiniste, on étudie les parcours pour qu’il soit accessible aux personnes à mobilité réduite ! » explique Jérôme Castillon. Les gens qui viennent, c’est pour la journée entière ! On sait qu’on va passer une bonne journée mais il faut aussi prendre ses dispositions.
Une balade camarguaise comme on ne le fera peut-être plus jamais ! Plus camarguaise que jamais. Pour le vice-président Castillon, « Côté vins, on va attendre que les vignerons aient mis en bouteille blancs et rosés, nous dégusterons en février-mars pour assurer un bon accort mets et vins. On essaie de voir quel plat ira avec tel vin, on équilibre tout ça, on ne sort pas les choses du chapeau ! »
En tout, probablement une trentaine de vignerons sera présent, une balade plus que sympa et un moment culinaire et gustatif qui se vit pleinement, le tout pour 77 euros par personne. Un joli cadeau de Noël !
Costières givrées
L’appellation a également dévoilé le line-up musical de la première édition des Costières Givrées, un tout nouvel événement hivernal, pensé pour célébrer les vins des Costières de Nîmes dans une ambiance festive et chaleureuse. « Nous sommes un syndicat très dynamique et cette nouveauté existe parce que nous avions un créneau libre alors… voici Costières givrées ! » lance Jérôme Castillon.
Cela fait deux ans que cette idée trotte dans la tête de Patrick Mallet. N’ayez crainte, il y en aura pour les jeunes mais aussi pour les plus âgés !
L’AOC Costières de Nîmes, depuis le mois de juin dernier, a un nouvel espace œnotouristique situé au cœur de Nîmes, sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle, « Le Verre des Costières ». Un ancrage urbain et son une ambition de transmission pour un lieu dédié au partage et au savoir-vivre dans une ambiance conviviale et festive.
Patrick Mallet poursuit, « Dans les jours à venir, nous lançons cet événement. On est en ville et on va faire vivre notre Vin des Costières sur l’Esplanade pendant les fêtes. On fait un mix entre bodega, marché de Noël et Jeudivins. Cinq vignerons feront, lors de chaque date, une présentation de leur vin. C’est le moment propice pour présenter les cuvées en vue des tables de fin d’année. On va tester et on verra ! »
En tout, 20 domaines présenteront des cuvées accessibles en cœur de gamme mais aussi des quilles haut de gamme. Trois euros le premier choix, cinq euros le second. Toutes ces cuvées seront même mis en vente au Verre des Costières et au prix caveau.
Jérôme Castillon entrevoit la belle ambiance pour ces samedis frais. « On voulait faire un événement en lien avec Noël et le jour de l'An, c’est le bon moment pour partager ces cuvées ensemble sur vos tables des fêtes ! »
Avec ces bouteilles bien senties, Costière givrée sera aussi l’occasion de danser un chouïa les 29 novembre, 6, 13 et 20 décembre avec une surprise à la clé… « On offrira un verre à toute personne venue en moon boots ! »
Huître de Camargue, formages, petits pâtés nîmois, soupes chaudes par deux chefs… On passe un bon moment quoi !