Chaque année, c’est la loi, le vin nouveau sort le troisième jeudi de novembre. Cette année, ça tombe le jeudi 20, et sur la rive droite du Rhône, la date marque le coup d’envoi d’un week-end festif. Organisée comme toujours par l’association Côtes du Rhône rive droite, la 32ᵉ édition démarrera dès le jeudi, avec de 10h à midi une dégustation aux halles de Nîmes, puis à partir de 18h30 une soirée place Mallet à Bagnols, avec dégustation des primeurs des 21 caves participantes, une animation musicale de DJ Baba-Music, la restauration assurée par les restaurants de la place, le concours du meilleur primeur et une ouverture exceptionnelle de l’Espace Rabelais. L’année dernière, la soirée, qui avait dû être délocalisée à la salle multiculturelle pour cause de mauvais temps, avait réuni 400 personnes.
Puis, le week-end, les 21 caves, « de Meynes à Laval-Saint-Roman », précise le président de l’association organisatrice Jean-François Assemat, ouvriront leurs portes pour des dégustations, visites et animations. De quoi permettre « de découvrir les vins primeurs, mais aussi les vins millésimés », rajoute-t-il. Par les temps difficiles qui courent pour les vignerons, l’événement permet de « ramener entre 20 000 et 50 000 personnes chaque année sur le secteur », affirme Jean-François Assemat, tout en sachant que la Balade permet aussi de « mettre en valeur les produits du terroir » en accompagnement des vins.
L’événement est soutenu par la Région, le Département, l’Agglomération et la Ville de Bagnols, qui ont profité de la présentation de cette édition pour redire leur engagement auprès des vignerons : « Avec Militant du goût nous sommes toujours présents », souligne le conseiller départemental, Patrick Scorsone. « Vous pouvez compter sur nous pour le projet d’alimentation en eau brute et pour la promotion de l’œnotourisme », affirme le vice-président de l’Agglomération du Gard rhodanien, Benoît Trichot. « La vallée du Rhône fait connaître son patrimoine par la viticulture », rappelle pour sa part le premier adjoint au maire de Bagnols, Maxime Couston.
Pour les vignerons, le primeur est un moment festif dans une période qui n’incite guère au sourire, au sortir de vendanges en berne niveau quantité, la faute aux deux canicules de juin et d’août. Ainsi, « nous avons de -20 à -25 % de récolte, mais nous sommes satisfaits de la qualité », avance Élodie Heckmann, cheffe de culture du domaine de Belle Feuille, à Vénéjan. « C’est une petite récolte, mais par contre c’est très joli en termes de qualité », abonde Laurent Chabot, du domaine Tour Paradis, à Aiguèze, qui a subi, en plus de la canicule, une descente des sangliers qui ont dévoré « des hectares entiers ».
Du côté du château de Manissy, à Tavel, « la canicule d’août a été catastrophique, nous avons eu de la grêle et un troupeau de chèvres échappées a mangé tous nos raisins blancs », retrace Maryline Garnier. Par contre, « le produit fini est sympathique », précise-t-elle. Le domaine du président de l’association Jean-François Assemat, Castel Oualou à Roquemaure, a lui aussi produit moins cette année, « 50 % de perte à cause de la sécheresse et du vent chaud d’août, précise-t-il. Par contre, les produits sont très bons. »
Alors pour ce primeur, on annonce un bon millésime avec « du fruit, de la légèreté, de la rondeur », présente le président. Pour vous faire votre propre idée, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Le programme complet est ici.
