Publié il y a 1 h - Mise à jour le 18.11.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 116 fois

JUSTICE Condamnée à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son ex-conjoint

La cour d'assises - tribunal de Nîmes.

L'audience criminelle s'est tenue devant la Cour d'assies du Gard, à Nîmes.

- Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce mardi 18 novembre se poursuit le procès de Carole, accusée de l’homicide de son conjoint, dans la nuit du 28 au 29 décembre 2022. Après l’énoncé des faits, l’interrogation des témoins et la plaidoirie de la partie civile, le temps est au dénouement.

Accusée d’avoir poignardé son partenaire de Pacs à plusieurs reprises dans la nuit du 28 au 29 décembre 2022, dans la commune d’Alès, Carole comparaît ce lundi et ce mardi devant la cour criminelle du Gard. En cours de séparation, le couple était connu par les forces de police pour s’inscrire dans un climat de violences. En témoignent leurs nombreuses interventions à l’ancien domicile du couple. L’accusée, n’ayant pas de domicile fixe depuis leur séparation, s’est présentée chez la victime en cette soirée du 28 décembre 2022, semble-t-il pour rendre visite à ses chats. Après des conversations houleuses, une dispute a éclaté sur fond de jalousie.

Tous deux en état d’ébriété, les ex-conjoints ont rapidement pris part à une scène de violence. Armée d’un couteau, l’accusée aurait blessé son ex-partenaire de pacs en lui assénant cinq coups, dont quatre pénétrants, selon le docteur Mounir Benslima, médecin légiste, interrogé par la cour. Parmi ces quatre coups, deux ont été portés sur des zones vitales : un d’eux a été asséné au niveau du flanc, causant un pneumothorax, l’autre a été infligé au niveau de l’artère fémorale. Lors de ses réquisitions, l’avocat général, Abdelkrim Grini relève « une espèce d’acharnement à vouloir faire mal, à vouloir tuer », face à la multiplicité et la localisation des coups portés.

Le rejet de la légitime défense

Certifiant être également victime de violences et ayant agi pour se défendre, Carole explique ne pas avoir voulu donner la mort à son ex-compagnon, mais reconnaît tout de même que c’est elle qui est à l’origine de ce décès. Face à la défense adoptée par la victime, l’avocat général n’a pas manqué de rejeter la légitime défense dans son réquisitoire. « Vous n’étiez pas en état de légitime défense, madame », lance-t-il directement à l’accusée dans le box. Il a alors requis 14 ans d’emprisonnement à son encontre ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de 10 ans, applicable à compter de sa sortie de détention.

« Je ne compte pas plaider la légitime défense », explique l’avocate de la défense. S’appuyant sur l’existence de violences réciproques dans ce couple dysfonctionnel depuis plusieurs années, le risque très faible de réitération et l’état de santé de la prévenue, l'avocate de la défense a tenté de minimiser le quantum de la peine.
Après délibération, la cour a déclaré l’accusée coupable de violences ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, avec la circonstance aggravante que cette violence a été commise sur son l’ex-partenaire de Pacs. Pour ces faits, elle a écopé de 12 années de réclusion criminelle et d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans. Étant en détention provisoire depuis la commission des faits, Carole devra effectuer 9 ans de prison ferme, au vu des 3 années de détention provisoire qu’elle a déjà purgées.

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