Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.09.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 3937 fois

LA GRAND'COMBE "CFI", le campus de tous les possibles

Sébastien Migliore et Yassin Lamaoui associés pour élaborer le Campus de formations et d'initiatives. (Photo Corentin Migoule)

Alors qu'ils le développent en coulisse depuis bientôt près de deux ans, Sébastien Migliore, élu à la mairie de La Grand'Combe, et Yassin Lamaoui, expert en affaires publiques, livrent enfin leur projet de campus de formations et d'initiatives (CFI).

Pensé comme une alternative hybride et novatrice facilitant l’accès aux compétences et à l’emploi, le projet de campus de formations et d'initiatives développé en coulisse depuis deux ans par Sébastien Migliore, élu à la mairie de La Grand'Combe, et Yassin Lamaoui, parisien expert en affaires publiques, vient de se concrétiser. En effet, vendredi dernier, les dirigeants du campus ont procédé, avec l'entreprise TSI Télécom, à une phase de recrutement de dix jeunes au Pôle Emploi Alès-Gardon, pour une formation suivie d'un contrat à durée déterminée (CDD) de six mois à la clé.

"La première problématique qui touche ce territoire, c'est la qualification pour l'emploi. La meilleure solution est de former ces jeunes et les rendre employables. D'où l'émergence de l'idée de créer un campus de formations et d'initiatives", résume efficacement l'homme d'affaires parisien, déjà imprégné des réalités cévenoles. Ce dernier, qui a endossé le rôle de directeur du campus, identifie les besoins des entreprises en ciblant les métiers en pénurie : "En ce moment c'est la fibre optique, mais à terme il y aura aussi le bâtiment et l'aide à la personne, entre autres."

Un campus, trois pôles

"On fait du cousu main", complète Sébastien Migliore qui, en qualité d'adjoint délégué à l'insertion-emploi et au développement économique à la mairie de La Grand'Combe, se situe en plein dans son cœur de métier. "Il y a de la demande de la part des employeurs qui manquent de temps. Aujourd'hui le campus est un facilitateur, y compris pour l'institutionnel comme Pôle Emploi qui a parfois du mal à recruter. On est là en trait d'union pour créer des passerelles", développe le dernier nommé.

Porté par un réseau d'une cinquantaine d'entreprises, "en grande partie émergentes", ce centre de formations et d’initiatives s'articule en trois pôles. Le premier abrite une maison des initiatives qui aura vocation à accompagner les dirigeants d'associations et leurs bénévoles dans la captation de subventions, le remplissage d'un dossier d'appel à projet, et leur donner des outils pour interagir avec les institutions. La ruche des entreprises, avec un fonctionnement similaire en matière d'ingénierie technique et qui s'adresse aux entrepreneurs, constitue le deuxième pôle.

Enfin, un pôle de formation pure, qui répond à des besoins de recrutement dans les secteurs d'activité précédemment cités. Mais le CFI se distingue également par sa volonté d'offrir "des carrières d'excellence avec des préparations aux concours d'accès à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et de pompiers militaires", fait savoir Yassin Lamaoui.

Pas de fatalité pour la ruralité

Cette spécificité du campus, qui devrait s'installer prochainement dans le centre-ville de La Grand'Combe, en attendant un potentiel déménagement au cœur du futur Parc régional d'activité économiques Humphry Davy, conduit Sébastien Migliore à rêver plus grand : "Avec le lycée Pasteur et ses formations sécurité juste à côté, pourquoi ne pas imaginer un pôle Défense à La Grand'Combe ?" 

L'élu grand'combien y voit en tout cas de la "cohérence" à l'heure où sa commune s'apprête à accueillir le premier Épide (Établissement pour l’insertion dans l’emploi) de l'ex-région Languedoc-Roussillon. Le discours n'est pas moins ambitieux du côté de celui qui est son partenaire dans cette aventure. "Ici, avec mon œil de parisien, je vois du potentiel partout. Il n'y a pas de fatalité pour ces zones rurales", promet Yassin Lamaoui.

De l'ambition au service d'une bonne dose de pragmatisme : "On veut y aller doucement, sans brûler les étapes, car on connaît les réalités du territoire", martèlent à l'unisson les membres d'un duo qui entend imposer "un haut degré d'exigence" à tous les acteurs du projet.

Corentin Migoule

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