LA VAUNAGE Le combat continue pour voir un jour le tram’train

L'élu Bernard Clément aux côtés des cheminots retraités
- Photo Corentin CorgerDeux ans après avoir cofinancé une étude de 30 000 euros avec la Région, Nîmes métropole n’a pas souhaité aller plus loin sur le projet de tram’train dans la Vaunage. Néanmoins, son instigateur, Bernard Clément, continue de militer ainsi que des cheminots retraités qui multiplient les opérations de communication auprès de la population.
Viaduc de Courbessac, rive droite du Rhône, réouverture de la ligne Alès et Bessèges… Ces cheminots retraités de la CGT en ont mené des combats pour le ferroviaire. Et désormais, ils militent pour la création du tram’train en Vaunage. Une ancienne ligne dont les infrastructures ferroviaires appartiennent au Département depuis vingt ans. Sur les rails, c’est dorénavant une voie verte qui existe entre Sommières et Nîmes. Sur ces 30 kilomètres, ce projet de réhabiliter les anciennes lignes de chemin de fer est celui de Bernard Clément, maire communiste de Domessargues. Le but du tram’train est de combiner ces deux technologies afin de desservir une dizaine de communes de la Vaunage au départ de Nîmes et jusqu’à Sommières (Caveirac, Langlade, Saint-Dionisy, Nages, Calvisson, Congénies, Junas, Aujargues).
Un transport plus propre, plus sûr et moins coûteux que la voiture. Son argument principal est surtout de vouloir désengorger la RD 40 avec 18 000 véhicules recensés chaque jour. « Avec le tram’train, il y en aurait déjà 6 000 de moins », assure l’élu. Une véritable étude de faisabilité a été réalisée par le bureau TTK financé à hauteur de 30 000 euros par l’Agglo et la Région. Ce qui en ressort, c'est que le projet est réalisable. En parallèle, Bernard Clément a été nommé délégué au Transport ferré à l'Agglo par le président Franck Proust pour s’occuper de ce projet. Mais depuis deux ans et la restitution du rapport, Nîmes métropole a laissé tomber le projet jugé trop onéreux.
Un coût total de 260 millions d'euros
« C’est infaisable, il faudrait beaucoup d’aides », avait rejeté Jean-Marc Campello, délégué aux Mobilités à l’Agglo, jugeant que ce projet « coûtait la peau des fesses ». Même si les ouvrages et la plateforme ferroviaire existent, le montant des travaux est de 185 millions d’euros auxquels il faut ajouter 15 millions d’euros pour réadapter la voie verte et 60 millions d’euros pour le matériel, soit dix rames à 6 millions d’euros l’unité.
Un sacré budget de 260 M€ au total, calculé avant la hausse des coûts des différents matériaux. Bernard Clément avait établi une proposition de répartition comme suit : 142 M€ pour la Région Occitanie, 56 M€ pour Nîmes métropole, 26 M€ pour l’État et l’Europe, et 10 M€ pour le Département.
Si tout le monde juge le projet intéressant, c’est bien son coût pour la collectivité qui a poussé son président à stopper toute manœuvre. Près de 56 M€ alors que le budget d’investissement de l’Agglo sur une année s’élève à 70 M€. « Nîmes métropole a consacré plus de 50 M€ pour tout ce qui entoure le projet de la gare de Manduel », argumente Bernard Clément pour apporter de l’eau à son moulin, rappelant que ce projet s’amortit, au minimum, en 30 ans. « 250 millions d’euros pour 6 000 voyageurs contre 125 M€ sur T2 pour 28 000 voyageurs, il faut que ce soit cohérent », avait également comparé Jean-Marc Campello.
« La population doit prendre en main cette affaire-là »
« Il ne faut pas penser qu’en nombre de voyageurs. Cela doit correspondre d’abord à un besoin. Et l’étude a révélé qu’il était d’une évidence incontestable et techniquement, c'est réalisable », assure Bernard Clément. Concernant l’aspect financier, il précise qu’en utilisant des rames fonctionnant à l’hydrogène cela permettrait d’économiser 37 M€ en enlevant du coup les caténaires électriques. Une nouvelle technologie qui pourrait faire baisser la facture si le projet était véritablement lancé. Ce qui n’est pas encore le cas.
Outre Bernard Clément, des cheminots retraités de la CGT continuent de militer pour le tram’train sur tous les marchés de la Vaunage, de tracter dans les boîtes de lettres. Ils ont aussi écrit à tous les maires des communes concernées. « Ce combat, politiquement je vais continuer de le mener. Mais quelques élus et quelques syndicalistes, ça ne suffira pas. La population doit prendre en main cette affaire-là et là ça pourra bouger », conclut le maire de Domessargues.
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