C’est une histoire de famille qui débute en 1990 quand Monique et Patrick Maurice se lancent dans cette folle aventure. C’est avec la cacahouète que tout commence et le couple parcourt les marchés et les foires avec ses fruits secs. « Au départ, je faisais cuire directement sur place avec un petit chaudron » se souvient Patrick, aujourd’hui à la retraite. Ce dernier a toujours évolué dans la gourmandise puisqu’il a longtemps travaillé chez Haribo. Au fil des années, l’amande et la noisette entrent dans le panel des produits proposés par le couple de Fons-outre-Gardon. 

La dernière création est une praline aux fèves de cacao.

C’est dans cet environnement sucré que grandit Christophe. Après avoir travaillé à la SNCF, le fils de la famille reprend la suite de ses parents. Le Fonsois décide alors de développer l’entreprise familiale. Tour à tour, « La Praline à l’ancienne » élargit sa gamme en proposant des mignonnettes, des pralines aux pistaches, aux noix de pécan et des amandes à la fleur de sel de Camargue et au piment doux des Cévennes (ou gingembre), des amandes coco, des noix de cajou grillées et salées. La dernière création est une praline aux fèves de cacao.

Une boutique en ligne depuis 2020.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. D'abord en 2019 avec l'obtention du label Militant du Goût, en gage de qualité, et en 2020 avec la création de la boutique en ligne. Tous les produits sont confectionnés et emballés de façon artisanale et dans le laboratoire de Fons-outre-Gardon. Aujourd’hui, l’entreprise gardoise compte des clients dans toute la France, mais continue à être présente sur les marchés et dans certaines grandes surfaces dans le Gard, le Vaucluse et l'Hérault.

« C’est la première année que je peux m’octroyer un salaire »

Les échantillons que l’on appelle « bord de tasse » sont distribués dans deux restaurants de la région. C’est la passion qui anime Christophe tous les jours et cela demande beaucoup d’investissement : « C’est la première année que je peux m’octroyer un salaire ». Mais ce n’est pas encore suffisant pour embaucher un salarié, alors le Fonsois travaille seul du matin au soir. Dans une grande turbine à torréfier, Christophe mélange les fruits secs avec du sucre et de l’eau. 

« Je n’utilise pas de colorant et pas de conservateur »

Le plus important est le dosage des ingrédients et bien sûr son temps de cuisson. Le travail est éprouvant avec la forte chaleur de la torréfaction et les sacs des ingrédients. Christophe est parvenu à produire cinq tonnes de gourmandise en 2024. C’est durant l’été que la Praline à l’ancienne connait son pic d’activité. L’artisan, qui est très attaché à la qualité de son travail, précise : « Je n’utilise pas de colorant et pas de conservateur. Cela permet de garder l’authenticité du produit ». Elle est là la recette du bonheur, celle de croquer une bonne gourmandise.