Certains midis, difficile d'y trouver une petite table dans les rayons rasants du soleil d'automne. La marque du succès pour cette adresse au long cours, désormais, de la vie viganaise. Le Qu'es Aquo sert environ 45 couverts en moyenne par midi, pour une treizième saison. Et c'est, évidemment, tout sauf un hasard.
Aux commandes, Françoise et Marc, qui sort de sa cuisine souffler un peu en s'excusant d'avoir oublié le rendez-vous. En décembre 2013, ils ont transformé l'ancien bar du Rallye en restaurant. "J'ai commencé à 15 ans, en apprentissage, entame Marc. Ça fait 33 ans que je suis dans la restauration, toujours au Vigan." Pendant 15 ans, Marc a notamment officié "au Conti", comme il dit, le Continental.
Une formule complète à 18 €, des plats à 13 ou 14 €
Chaque midi, avec une formule complète à 18 € ou une carte aux tarifs abordables, le couple propose "une cuisine de tradition française, explique Marc, du quotidien. Simple, bon, efficace, et pas cher aussi." Marc oublie les mots "variée" et souvent "original", ce qui explique aussi que le restaurant voie "certains clients qui viennent manger tous les jours".
Même cet été, le succès ne s'est pas démenti. Avec une "très bonne saison, avoue Marc, et même 20 % de plus sur le mois d'août". Ce week-end, le rendez-vous incontournable de l'année, c'est la foire de la pomme et de l'oignon doux, dimanche 19 octobre. "On sert 230 personnes, explique Françoise, on ne met des tables que dehors. Des fois, les gens ne comprennent pas, mais ce jour-là, on ne peut pas servir la carte, on n'a vraiment pas le temps." Et l'assiette proposée pour l'occasion est claire dans sa composition et en phase avec le thème du jour, "croustillant de pélardon et son confit d'oignon, suprême de volaille sauce aux cèpes, avec un oignon rôti entier et deux autres garnitures", précise Marc. Et tarte aux pommes maison en dessert.
"Certains me disent que je devrais descendre en ville pour mieux gagner ma vie, rigole Marc. Mais ici, c'est calme, j'ai 45 minutes de trajet pour aller à Montpellier. Et là-bas, ça me rend dingue." Mais même au Vigan, les réalités frappent à la porte de l'équilibre budgétaire du restaurant. "À la rentrée, le bœuf a pris 4 € au kilo. On va sans doute être obligé d'augmenter un tout petit peu la formule..." Dans des proportions qui resteront, tout de même, toujours aussi modérées.
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