Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.05.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 703 fois

LÉGISLATIVES Sacrifiés au nom de l'union, les communistes du bassin alésien restent "positifs"

Sylvain André et Ghislaine Soulet, chefs de file du Parti communiste sur la 5e circonscription, ont retiré leur candidature. (Photo Corentin Migoule)

Paul Planque et Cécile Alphon-Layre, chefs de file du Parti communiste pour les Législatives sur la 4e circonscription, ont retiré leur candidature au profit des Insoumis. (Photo Corentin Migoule)

S'ils ont un temps fait valoir leur "ancrage local" pour espérer briguer la députation en candidats de l'union de la Gauche, les communistes Paul Planque et Sylvain André s'effacent au profit des candidats La France insoumise qui surfent sur le score flatteur de leur candidat au premier tour de la Présidentielle.

Après des jours d’intenses tractations, le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) ont annoncé ce mercredi, en début d’après-midi, un accord de principe en vue des Législatives du mois prochain qui, selon nos informations, devrait offrir la seule 4e circonscription au PS (lire ici). La veille, LFI en faisait de même avec Générations, Europe écologie-les Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF), pour conduire le rassemblement des forces de Gauche sous la bannière de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale". Ce qui, à l'échelle locale, sur les 4e et 5e circonscriptions, se traduit par le retrait des candidatures des chefs de file communistes qu'étaient Paul Planque et Sylvain André.

Après avoir un temps fait valoir leur "ancrage local", les élus PCF n'ont rien pu face aux exigences de La France insoumise, galvanisée par le score flatteur de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la Présidentielle (21,95 %). Un coup dur qui n'est visiblement pas vécu comme tel par celui qui, en lançant sa campagne début mars avec Ghislaine Soulet, tendait déjà la main au rassemblement (relire ici) : "Même si elle aurait pu être meilleure sur certains aspects, cette union est une bonne chose sur le plan politique, sinon on se serait retrouvés avec des duels LREM/RN partout. Mais le PCF ne capitule pas dans les Cévennes. Le parti n'est pas mort. C'est juste le fruit d'un accord national à l'issue duquel LFI a choisi ses circonscriptions."

Par la voie d'un communiqué adressé à la presse ce jour, Paul Planque et Cécile Alphon-Layre, chefs de file PCF sur la 4e circonscription, s'inscrivent dans la même optique : "Le rassemblement des forces de Gauche pour les élections législatives est un véritable espoir pour notre pays. Cette union peut empêcher Emmanuel Macron d’avoir les pleins pouvoirs et de poursuivre ainsi sa politique en faveur des plus riches au détriment des autres concitoyens."

Une erreur stratégique ?

"Si je me suis engagé en politique, c'est pour améliorer très concrètement la vie des gens. Aujourd'hui pour y parvenir, il faut plus de députés de Gauche à l'Assemblée nationale. Pour ça, il fallait un accord. J'ai juste choisi l'union, je ne me suis pas dégonflé. Maintenant, si tout le monde joue le jeu avec clarté, on a une bonne chance sur les six circonscriptions gardoises", veut croire Sylvain André.

Son homologue de la 4e, lui aussi sacrifié au nom de l'union, se montre plus mesuré et pointe ce qui s'apparenterait à un mauvais choix : "Dans cette circonscription (la 4e, Ndlr) où le PCF est enraciné et très actif, nous aurions espéré représenter ce rassemblement. Il nous semblait que cela était plus représentatif de la diversité à Gauche et optimisait les possibilités de l’emporter pour battre les représentants de la Droite et son extrême." 

Sylvain André n'en pense sans doute pas moins en ce qui à trait à la 5e circonscription, laquelle comptabilise un certain nombre de fiefs apparentés communistes, mais n'a pas laissé transparaître la moindre aigreur. Celui qui est aussi maire de Cendras est même allé plus loin, en revendiquant clairement son "soutien" aux candidats LFI que sont Michel Sala et Irène Lebeau, respectivement maire de Saint-Félix-de-Pallières et de Dourbies. Ces derniers attendent désormais de savoir s'ils devront ferrailler aux urnes face au socialiste Martin Delord, ou s'ils auront tout le loisir de combattre "les représentants de la Droite et son extrême".

Corentin Migoule

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