Publié il y a 28 jours - Mise à jour le 05.10.2024 - Propos recueillis par Sacha Virga - 4 min  - vu 585 fois

L'INTERVIEW SPORT Ayachi Missaoui (OAC) : "Quand je suis arrivé, je savais qu'Alès respirait le football"

Ayachi Missaoui OAC Olympique d'Alès en Cévennes

Ayachi Missaoui, défenseur central de l'OAC

- Sacha Virga

Polyvalent, rugueux et leader naturel sur un terrain, Ayachi Missaoui a rapidement trouvé ses marques au sein de l'Olympique d'Alès en Cévennes. Arrivé cet été comme bon nombre de ses coéquipiers, le défenseur de 27 ans se confie sur ce début de saison. 

Objectif Gard : Vous avez signé cet été à l'OAC dans un projet de remontée rapide à l'échelon supérieur. Qu'est-ce qui vous a poussé à vous engager chez les Bleus et Blancs ?

Ayachi Missaoui : C'est avant tout le projet qui était mis sur la table. Il y avait quand même cette histoire de repêchage en N2, mais j'avais eu quoi qu'il arrive des discussions avec le coach et la direction. Après ma saison dernière, le projet de l'OAC était celui qui me correspondait le plus, et je suis de la Drôme, donc dans une région voisine. Alès est un club qui a des valeurs que je partage, dans la grinta, le dépassement de soi...

Comment vous êtes-vous intégré dans cet effectif presque tout neuf et dans cette ville d'Alès ?

L'intégration au sein du vestiaire a été facile parce qu'il y avait justement beaucoup de nouveaux joueurs, donc ça facilite les choses. On arrive tous à peu près à la même échelle. On ne se connassait pas, on a dû apprendre à se connaître. Il y a eu ce stage de cohésion qui nous a fait beaucoup de bien à Mallemort, et puis il y a des joueurs contre qui j'avais déjà joué comme Alpha Kubota quand il était à Saint-Priest.

Cette belle avant-saison justement avec une seule défaite a précédé un début de saison plus compliqué avec deux défaites sur des détails en fin de match. Puis, il y a eu ce soleil à Corte, début d'une série de quatre victoires. Dans quel état d'esprit êtes-vous en ce moment ?

On a fait une belle pré-saison c'est vrai, avec des matchs amicaux où on a fait de très bons résultats contre de belles équipes. Après, il y a eu des joueurs qui sont arrivés en cours de préparation, donc on n'était pas tous sur le même stade physiquement. Après la reprise, petit à petit, les nouveaux joueurs se sont rattachés au groupe. On a commencé le championnat, malheureusement, avec deux défaites et ça se joue sur des détails. À l'EGA, on mène jusqu'à la 90e et on encaisse deux buts dans le temps additionnel. Contre Agde, pareil, on encaisse à la fin. Aujourd'hui avec l'ambition du club de remonter, on savait qu'il fallait se rattraper le plus rapidement possible. On a fait ce déplacement à Corte qui n'était pas facile : aller gagner en Corse c'est toujours délicat. La victoire là-bas, pour moi, c'est le déclic du départ du groupe et maintenant, on ne peut pas se permettre de lâcher des points en route. Il faut foncer et reproduire ce qu'on a fait de bien jusqu'à présent.

Lors de la dernière rencontre en championnat face à Lucciana, on a senti que vos adversaires ont mis beaucoup d'engagement physique, ce qui a pu hâcher le jeu. Quel a été le secret pour tenir jusqu'à la fin ?

Le coach nous avait prévenus déjà contre Corte, il nous a dit : "On sait que face à ces équipes-là, ce n'est jamais facile. Parfois, ils jouent sur leurs atouts, donc ils essaient de nous faire sortir de notre match." Il nous a dit pareil face à Lucciana : on avait la consigne de ne pas rentrer dans leur jeu et de rester focalisé sur la tactique en place. C'est ce qu'on a fait, on n'est pas tombé dans le panneau. Ce résultat-là pouvait faire en sorte qu'on rejoigne les équipes du haut de tableau avec six points. Nous, l'objectif principal, c'était de faire un résultat sans se préoccuper de ce qui est autour : les consignes, le plan de jeu et les trois points au final avec notre premier clean sheet à la maison, ce qui était important pour nous.

Ayachi Missaoui Alpha Kubota OAC Olympique d'Alès en Cévennes
Ayachi Missaoui (à gauche) et Alpha Kubota (de dos) • Sacha Virga

Avec les supporters, il y a eu une belle cohésion à la fin du match. Est-ce que vous étiez un peu au courant de l'ambiance qu'il y avait dans les tribunes et de l'engouement autour de l'OAC ?

Quand je suis arrivé, je savais qu'Alès respirait le football. Quand on parle d'Alès, on parle football. C'est un club qui a une histoire au plus haut niveau et les supporters sont attachés à l'OAC. Aujourd'hui, leur soutien pour moi est indispensable. Même à l'extérieur, ça nous a surpris de voir autant de monde de la ville d'Alès venir nous supporter et nous donner autant de force. C'est vraiment un gros plus qui nous motive à nous surpasser, à donner le meilleur de nous-mêmes. On se doit vis-à-vis de ça de mouiller le maillot quand on le porte et se donner à 100 % quoi qu'il arrive, pour la ville, le club, son histoire et les supporters.

Il existe une web-télé autour de l'OAC que certains joueurs regardent. Est-ce que c'est votre cas également ?

Ça m'est arrivé de regarder une ou deux fois et je trouve ça très cool de se réunir après un match, de discuter, d'échanger, d'avoir un peu les avis des supporters de la ville. C'est important pour nous d'en tenir compte. Je trouve que le contenu proposé est super intéressant. Ce n'est pas des choses que l'on voit dans tous les clubs et ça montre cet attachement à l'OAC.

C'est Lucas Franco qui porte le brassard de capitaine cette saison, Nicolas Benezet l'a porté aussi contre Calvisson, mais on sent que vous avez un certain leadership sur le terrain. Est-ce que c'est quelque chose que vous avez appris au cours de votre carrière ou est-ce naturel ?

Parler sur le terrain, c'est ce que je fais depuis tout petit, parce que quand on joue derrière, on a le jeu face à nous et on voit tout le terrain comparé à certains joueurs. C'est quelque chose de naturel en moi d'essayer de motiver les joueurs, d'être tout le temps dans le positif. C'est important de donner de la voix. Dans un match, on peut traverser des moments plus délicats et c'est là qu'il faut un, deux ou trois joueurs qui émergent pour rester sur le bon chemin. Aujourd'hui, Lucas Franco est le capitaine. On a aussi beaucoup d'expérience dans l'équipe, avec beaucoup de matchs au niveau national comme Nicolas Benezet qui a côtoyé le plus haut niveau. On essaye d'apprendre un peu de tout le monde, de s'écouter et de s'entraider sur le terrain comme on peut le faire.

Un dernier mot à ajouter ?

On espère faire une grosse saison. Là on sort de deux victoires d'affilée en championnat et j'espère qu'on va continuer comme ça et enchaîner les bons résultats pour atteindre les objectifs du club. Et puis faire en sorte qu'on puisse passer tous une belle saison ensemble, joueurs, supporters et la ville, pour qu'Alès retrouve le meilleur niveau possible.

Propos recueillis par Sacha Virga

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