MERCREDI CULTURE Les toros du Nîmois Yann Perez prennent l'air au soleil levant

C'est malheureusement sans leur maître, crise de coronavirus oblige, que les toros du peintre nîmois Yann Perez seront exposés dans une galerie au Japon jusqu'à la fin mars.
Installé dans sa propre galerie à Nîmes, dans la rue Fresque, depuis plusieurs années, le talentueux artiste peintre a toujours nourri une véritable passion pour l'Empire du soleil levant et sa culture. Au point de s'y rendre en vacances il y a quelques mois avec son épouse. C'est donc avec un réel enthousiasme qu'il a répondu à la proposition de Madame Hitomi, une galériste de Fujisawa, dans la banlieue chic de Tokyo, laquelle était tombée sous le charme des toros immortalisés sur la toile par l'Arlésien de naissance lors d'un voyage à Nîmes, en septembre dernier.
"Avec Mme Hitomi nous avons beaucoup échangé sur la corrida, sur le mythe du Minautore et sur un jeune torero japonais blessé en 1995 et paralysé", relate celui qui est régulièrement sollicité pour réaliser l'affiche d'une Primafresca qu'on ne présente plus.
Pour cet accrochage nippon, l'artiste gardois a fait expédier une trentaine de toiles - des petits formats compte tenu de l’exiguïté des habitats japonais - qui resteront jusqu'au 30 mars prochain soumises à l'oeil critique et gourmand des visiteurs japonais.
Peut-être le début d'une carrière internationale pour l'ancien commerçant en fruit et légumes qui envisage, plus tard, d'exporter son talent et ses toros outre-Atlantique, à Miami. "C'est une nouvelle sollicitation que j'ai eue par une galerie américaine suite à cette exposition au Japon", explique l'artiste dont les toros n'ont semble-t-il pas fini de voyager.
Philippe GAVILLET de PENEY