Inaugurée en décembre 2019, la maison médicale mutualiste est gérée par le groupe Oxance. En grève, les personnels demandent plus de moyens, notamment l'embauche de secrétaires et d'assistantes dentaires.
Un « ras-le-bol ». C’est le sentiment des secrétaires et docteurs qui œuvrent depuis près de deux ans dans le nouveau centre mutualiste du Chemin-Bas-d’Avignon à Nîmes. Ce mardi 5 octobre marque l’appel à la grève de plusieurs syndicats. Un appel auquel ont répondu les salariés du centre médical : « Nous sommes seulement six secrétaires pour sept médecins généralistes et 19 spécialistes. C’est insuffisant ! », alerte Sabrina Brunel, déléguée du personnel.
Des secrétaires souvent débordées : « Nous n'arrivons pas toujours à répondre au téléphone... Parfois, les patients sont excédés, on les comprend. Nous nous retrouvons à faire les agents de sécurité à l’accueil parce qu’ils viennent directement, n’arrivant pas à prendre rendez-vous à distance. » À l’étage, les quatre dentistes se partagent une seule assistante : « Certains en ont marre, ce manque de moyen a des conséquences sur la prise en charge des patients ».
Conséquence de ce manque de moyen : le départ du dentiste Bernard Flamand après plus de 13 ans d'exercice dans le quartier : « L’équipe et les patients sont formidables, mais depuis qu’Oxance nous a rachetés, la politique salariale est désastreuse. Notre nouvelle direction ne veut pas payer les assistantes à leur juste valeur ». Un autre médecin confie même : « Les conditions de soins se détériorent tellement qu'on se croirait parfois aux urgences de l’hôpital de Nîmes ».
CM
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