Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.08.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1169 fois

NÎMES Aux Jardins pour se retrouver à la source de la cité

(Photo Archives Anthony Maurin).

La source... (Photo Archives Anthony Maurin).

Son histoire est antique mais sa création, sous sa forme actuelle, débute en 1745 à la demande du roi de France, Louis XV. C'est l'ingénieur du roi, directeur des fortifications des provinces du Languedoc, Jacques-Philippe Mareschal qui en est le concepteur. Bienvenue aux Jardins de la Fontaine.

Sous les cieux étoilés de l'histoire, les Jardins de la Fontaine ont une place prépondérante pour Nîmes. Dans ce bois sacré d'où est née une source miraculeuse, l'eau jaillit dans ce pays aride entouré de garrigue. Les premiers voyageurs celtes s'y arrêtent et y fondent une première ville. Au bord de l'eau, au pied de ce qui deviendra le mont Cavalier. Les Jardins, c'est avant tout une source. Résurgence des eaux de pluies qui s’infiltrent dans les sols karstiques des garrigues, au nord de la ville, c’est autour d’elle que s’installent les premiers habitants de Nîmes, les Volques Arécomiques.

"Jean-Jacques Rousseau, Colette, Alexandre Dumas, George Sand, Thomas Jefferson, de célèbres toreros, mais aussi Léo Ferré, la famille de l’empereur Antonin le Pieux.... et, surtout, les Nîmois sans oublier leurs hôtes, ici, on vient dans sa poussette de bébé, on y apprend à marcher et à monter à vélo, on y flirte, on y est photographié le jour des noces, on y dore une retraite bienfaisante au soleil. Le jardin est un étonnant kaléidoscope de (la) vie. Il incarne l’harmonie entre la nature respectée, magnifiée et la présence des Dieux et des Hommes, sur le regard de l’Histoire. Les Jardins de la Fontaine offrent une oasis de verdure, de fraîcheur, d’ombre et de paix aux passions du Sud", notent en coeur Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, et Daniel-Jean Valade, ancien adjoint à la Culture.

Un des emblèmes de la cité (Photo Archives Anthony Maurin).

Avant de retourner sous l'empire romain, l'ambition de Mareschal était de mettre en scène la source et les vestiges antiques découverts, dans une composition inspirée des jardins à la Française. Des allées symétriques avec de nombreuses statues, des alignements d’arbres et l’ensemble enrichi de balustres, de vases, de bancs et, au centre, une sculpture allégorique représentant Nîmes, au coeur du Nymphée.

Avec un immense édifice voué au culte de l'empereur Auguste, l'Augustéeum, se dressait certainement un petit temple. Dès la fin de l’empire romain le site est abandonné, tombe en ruines, et fini par être enseveli sous les alluvions. Malgré ce, au XVIIIe siècle, l’eau de la source joue toujours un rôle primordial. Elle alimente les ateliers des teintureries, une des principales activités économiques de la ville, organisée autour de l’industrie du tissu. Nîmes est en pleine expansion et des travaux pour augmenter le débit et assainir l’eau de la Fontaine sont devenus nécessaires. À cette occasion les ruines romaines sont remises à jour, de créer une "promenade-jardin" en rapport avec la nouvelle importance de la ville.

Le Nymphée sous les yeux de la Tour Magne dissimulée par la cime des arbres (Photo Archives Anthony Maurin).

Le projet prévoyant plusieurs terrasses ne sera jamais finalisé, mais Nîmois comme visiteurs d'un jour sont heureux ainsi. Au début du XIXe, Augustin Cavalier, maire de Nîmes, met en œuvre l’aménagement de la colline et lui donne son nom. Une végétalisation est effectuée à partir de différentes essences, telles que le pin d’Alep, le chêne vert, le cyprès... Des cheminements sont réalisés permettant aux promeneurs de découvrir différentes mises en scène comme la grotte de style rocailleux. Au bout de ces sentiers, un monument remarquable domine le jardin, la Tour Magne.

Depuis, de nombreux espaces ont été créés permettant d’enrichir ce lieu, tels que le jardin de rocaille, savant mélange de rochers et de plantes méditerranéennes, le bassin Montgolfier avec ses plantes aquatiques, le jardin de mazet. Ce "jardin remarquable" labellisé par le ministère de la Culture est un havre de paix où il fait bon se promener.

Les cygneaux nés cette année (Photo Archives Anthony Maurin).

Anthony Maurin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio