Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 16.12.2023 - Sacha Virga - 2 min  - vu 1623 fois

NÎMES Dans le quartier Richelieu, le cri d'alerte de l'association Table Ouverte

Pietro Truddaïu président association Table Ouverte

Pietro Truddaïu, président de l'association Table Ouverte a pris la parole devant tout le monde pour expliquer les difficultés de la structure

- Sacha Virga

L'association Table Ouverte, venant en aide aux plus démunis et en situation de grande précarité, a organisé une conférence de presse ce vendredi matin, pour éclairer sur les difficultés économiques qu'ils subissent depuis quelques temps. 

Un espace de discussion et de chaleur pour toutes les personnes dans le besoin. Voilà comment on pourrait définir le 44 rue Richelieu à Nîmes. L'association Table Ouverte, présente depuis 33 ans à cette adresse grâce au diocèse de Nîmes mais créée il y a 37 ans, a souhaité réunir les médias pour exposer certains faits. En présence de Christian Bastid, vice-président en charge de l’Habitat, du logement et au renouvellement urbain et de Naïma Benali, déléguée du Contrat de ville, le président de l'association Pietro Truddaïu a pris la parole et rappelé quelques chiffres : "À Nîmes, 30 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Dans les quartiers de Pissevin et Valdegour, 70 % le sont. De plus, nous faisons partie des cinq villes les plus pauvres de France", déplore-t-il.

Face à l'augmentation des prix de l'alimentation (20 %) et ceux de l'énergie, l'association a énormément de mal à subsister. Pour remédier à tout cela, elle a demandé des aides supplémentaires : "On a triplé notre nombre d'accueillis, de 450 en 2020 on est passé à 1 300 en 2023. L'hiver dernier a été terrible, la Banque alimentaire qui est notre partenaire et principal fournisseur de marchandises a connu des ruptures de stocks sans précédent", dévoile-t-il. Cela a entraîné des ruptures de pâtes, lait, café et certaines conserves telles que les raviolis. La facture de gaz et électricité est passée de 4 900 € à 11 500 €.

Des travaux de rénovation du toit, abîmés par les intempéries, ont aussi dû être réalisés. Le véhicule qu'ils possèdent commence à prendre de l'âge, tout comme la cuisine, qui coûte cher en cas de panne. "Nous manquons aussi de place pour stocker et sommes obligés de louer des box", ajoute le président. Mais baisser les bras n'est pas dans l'ADN de l'association. Tout d'abord, elle va relancer les donateurs, représentant 20 à 25 % de leur budget global. Sans oublier tous les partenaires, constituant la moitié des finances de la structure : la Mairie, Nîmes métropole, le Conseil départemental, la Région, la CAF et les services de l'État : "Chacun doit revoir sa contribution, des demandes de subvention ont été déposées et nous espérons être entendus par tous", explique Pietro Truddaïu. 

"Nous avons besoin de plus de coordination"

Christian Bastid, ayant répondu favorablement à l'invitation, a pris la parole à la suite du discours de Pietro Truddaïu. Il affirme "qu'il ne faut pas baisser les bras" et au contraire "qu'il faut se battre". "Nous avons besoin de plus de coordination pour mieux travailler. Nous allons réfléchir à la proposition que vous nous avez faite concernant les subventions", répond l'élu. Conscient des difficultés économiques actuelles pour le monde associatif, il martèle : "Il faut dire oui à la solidarité !"

Sacha Virga

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