NÎMES Devant la préfecture, professeurs et parents du Chemin-Bas-d'Avignon attendent des réponses
Après le décès, mardi soir, d'un homme d'une quarantaine d'années à proximité de l'école Georges-Bruguier, une trentaine de parents d'élèves, professeurs et soutiens du quartier du Chemin-Bas-d'Avignon se sont rassemblés tout à l'heure devant la préfecture.
En guise de solidarité collective, une trentaine de personne s'est réunie devant la préfecture du Gard pour obtenir des réponses à leurs questions et inquiétudes. Le meurtre d'un homme d'une quarantaine d'années mardi soir dans le quartier du Chemin-Bas-d'Avignon a été la goutte qui a fait déborder le vase, en plus des autres événements qui se sont déroulés les semaines précédentes.
"On veut que quelqu'un soit embauché à la sortie des écoles pour se sentir vraiment en sécurité. Quand il y a eu les tirs l'autre jour en pleine journée, ma fille est sortie en pleurant. Le trafic ne nous concerne pas, à force on va se retrouver dans une situation comme aux États-Unis", déplore une maman sur place, qui ne vit pas dans le quartier mais partage les inquiétudes des autres.
Tous sur place souhaitent trouver une solution durable le plus vite possible. Aux alentours de 17h, plusieurs chefs d'établissement du quartier ont été reçus par les services de la préfecture. "Il y a vingt ans, on voyait certaines choses mais pas aussi graves. Les règlements de compte, c'est la pire chose qui puisse exister pour notre quartier", explique une autre maman qui voit les enseignants aller travailler la boule au ventre tous les jours.
Une maîtresse de l'école Georges-Bruguier explique que la solidarité est le maître-mot de tout le monde, mais l'inquiétude et la tristesse caractérisent leur quotidien. "Le problème est très complexe et s'est aggravé. Il faut de multiples actions dans beaucoup de sens et il manque des moyens humains et financiers", développe-t-elle. "Souvent, les jeunes concernés font ça pour aider leur famille et les protéger. Ils manquent parfois de repères et ne sont pas très heureux. Il faudrait plus de formation pour qu'ils trouvent un vrai travail. Les logements sont parfois extrêmement insalubres, les familles doivent retrouver une dignité", ajoute-t-elle.
À cette forme de fatalité s'ajoute la rentrée scolaire dès lundi. Les professeurs affirment qu'ils ouvriront les portes des établissements uniquement s'ils se sentent en sécurité : "On aime notre métier, mais nous n'allons pas risquer notre vie pour aller travailler", témoigne une enseignante. Les discussions continuent...
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