NÎMES EN FERIA Où voir les toros de près ?
Avant d’être combattus dans les arènes, les toros sont parqués aux corrals, route de Beaucaire. Un lieu qu’il est possible de visiter gratuitement.
Avant l'ombre du toril et la lumière de la piste, il est un endroit baigné de clair-obscur où vous pourrez aisément contempler les toros. D'ailleurs, « de plus en plus de personnes vont les voir aux corrals, sans pour autant assister aux corridas », constate l’élu nîmois à la tauromachie, Frédéric Pastor. Les corrals sont des enclos où sont parqués les « cornus », entre leur arrivée dans la ville où ils doivent combattre et le moment où ils sont combattus dans les arènes.
Particularités nîmoises
À Nîmes, il y a une dizaine d’enclos encerclée par des murs de deux mètres de haut. Dans le milieu de la tauromachie, ce lieu de transit est atypique. D’abord, parce que comme à Arles, les corrals ne sont pas rattachés à l’amphithéâtre. « À l’époque, les Romains n’avaient pas créé les arènes pour les corridas », rappelle Gilles Vangelisti, un collaborateur de Simon Casas, le gestionnaire des arènes.
Ensuite, parce que ce site n’appartient pas à la ville de Nîmes. « C’est la famille Fesquet qui est propriétaire du lieu. La société Simon Casas production, délégataire des arènes de Nîmes pour l’organisation des corridas, les loue », poursuit le collaborateur. Décédé l’an dernier, le grand aficionado, Robert Fesquet, était le gendre de Ferdinand Aymé, ancien directeur des arènes de Nîmes.
Un lieu de transit
À Nîmes comme ailleurs, les corrals ne s’animent qu’à l’occasion des ferias. « La plupart de nos toros arrivent d’Andalousie ou de Madrid (Espagne). Le trajet est relativement long et les toros stressent beaucoup. C’est pour ça que nous les faisons venir avant le démarrage de la feria. Ça leur permet de digérer le transport et de se revigorer un peu », poursuit Gilles Vangelisti.
Sont présents dans le bâtiment, le gardien permanent, un agent de sécurité ainsi que les régisseurs des élevages engagés qui logent dans des appartements prévus à cet effet. « Les mayorales (régisseurs) veillent sur les toros comme la prunelle de leurs yeux : ils les nourrissent, les surveillent mais les empêchent aussi de se battre entre eux », poursuit Gilles Vangelisti.
Pourquoi aller les voir ?
Au-delà de l'amour qu'ils leur portent, leurs bêtes sont des biens précieux : « Ils valent entre 50 000€ et 80 000€ le lot, soit environ 10 000€ le toro », précise le représentant du délégataire. À partir de lundi après-midi, les aficionados et les curieux pourront admirer ces créatures à la morphologie et au poids impressionnants.
« C’est le seul endroit où l’on peut voir les toros de près. Pour des raisons de sécurité, il y a des petites fenêtres grillagées. Ça permet aux gens de se rendre compte de la bonne dose de courage qu’un torero doit avoir avant d’entrer dans les arènes », conclut M. Vangelisti. De l'ombre à la lumière...
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
* Le lundi après-midi, puis tous les jours de 11h à 18 h. Le corral est situé à l’angle de la route de Beaucaire et de l’avenue Robert-Bompard.
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