Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.01.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1368 fois

NÎMES La restructuration de La Poste inquiète les usagers

Les manifestants (Photo Anthony Maurin).

Martine Hervé, responsable du collectif nîmois (Photo Anthony Maurin).

Le Collectif Service Public postal Nîmois a une nouvelle fois organisé un rassemblement devant le bureau de poste du quartier Beausoleil.

Le problème est récurrent quand on parle de service public. Quand très peu trouvent une amélioration du service proposé, l'immense majorité voit les défaillances s'enchainer. Pour Martine Hervé, responsable du collectif nîmois monté en mai dernier, "Ce bureau est très important pour le quartier comme c'est le cas à Saint-Cesaire."

Sur la cité des Antonin, ces deux bureaux semblent être en danger. "Nous avons pour habitude de venir faire nos actions ici. C'est bien pour le bureau et ça permet de faire voir aux riverains que nous venons faire des actions de manière régulière. La Poste doit communiquer différemment. Aujourd'hui il y a plusieurs moyens de communication nous ne voulons pas opposer le papier au numérique. Nous voulons simplement un vrai service public de télécommunications, ça pourrait être le tournant à prendre pour les bureaux de poste de demain."

Selon le collectif, 53 emplois (sur 400) ont été supprimés en deux ans aux guichets des bureaux de poste. "Il y avait 180 bureaux dans le Gard et il n'en reste que 128 qui sont pleinement des bureaux. Nous sommes une entreprise de réseau et nous perdons ce réseau. Les activités rentables doivent aider à couvrir celles qui ne le sont pas. C'est pareil pour tous les services publics. Nous devons lutter contre la désertification économique en aidant les gens qui veulent produire dans ce pays" conclut Martine.

En novembre 2021 la commission départementale de La Poste a annoncé des évolutions, "c'est à dire des fermetures de bureaux" à Générac, Aubais, Saint-Laurent-des-Arbres et Mus.

(Photo Anthony Maurin).

Président du comité de quartier Route d'Arles-Beausoleil, Jean-Marie Habouzit suit le mouvement de contestation car les riverains de son secteur sont de plus en plus contraints. "Vous vous rendez compte, le bureau est fermé le samedi matin, c'est le seul créneau pour que les gens qui travaillent la semaine puissent aller à La Poste. Les gens sont obligés d'aller à Gambetta ! On a écrit aux élus qui ont fait remonter nos demandes à la direction de La Poste mais rien ne bouge et je pense que d'ici cinq ans le bureau de Beausoleil va fermer. C'est la politique nationale qui veut ça, La Poste poursuit sa restructuration donc ça ne va pas dans le bon sens..."

(Photo Anthony Maurin).

La direction de La Poste a tenu à réagir. "Partout en France, La Poste fait évoluer sa présence territoriale afin de répondre au mieux aux besoins de la population. La Poste adapte ses organisations à l'évolution des modes de vie et des usages, dans un contexte de baisse constante de la fréquentation, de l’ordre de 6 % en moyenne par an sur le plan national, y compris sur le secteur de Nîmes. Ces évolutions peuvent se traduire par une adaptation des horaires d’ouverture au public ou par la création d’une La Poste Agence Communale et La Poste Relais, sur la base d’un diagnostic factuel de la fréquentation des bureaux de poste. Ces adaptations se déploient également avec la connaissance et l’expérience des postiers, éléments indispensables au bon fonctionnement de chaque organisation. Dans le Gard, La Poste est en contact régulier avec les élus locaux afin de mettre en œuvre les meilleures solutions quant aux évolutions postales. Ces évolutions  font l'objet d'un dialogue social et tous les collaborateurs concernés, ainsi que les représentants du personnel, sont associés. La Poste tient à rappeler que ces évolutions ne remettent, en aucun cas, la présence postale sur la ville de Nîmes."

Anthony Maurin

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