« On entend souvent dire que les jeunes sont égocentrés, prisonniers de leurs écrans. C’est faux, vous êtes là aujourd’hui et vous tordez le bras aux stéréotypes », lance énergiquement Sophie Calley, principale du collège Ada-Lovelace.

Malak, Cyrine, Rayan, Lilou, Yasmine, Noé… Seize élèves de troisième, filles et garçons, lui ont fait face ce mercredi 28 février. Tous se sont portés volontaires pour devenir « ambassadeurs citoyenneté défense ». Lilou veut « pouvoir aider les autres et découvrir des métiers ». Ilyâs qui a toujours été attiré par les métiers qui touchent à l’armée, a été quant à lui aimanté par les sorties proposées aux ambassadeurs. Yasmine est fière que les professeurs aient pensé à eux pour ce projet. 

Visite de la préfecture, du port militaire…

En plus de leurs cours, ils participeront chaque vendredi entre 12h30 et 13h30, à un atelier encadré par deux enseignants d’histoire-géographie. Des activités sont aussi programmées le mercredi après-midi : visite de la mairie de Nîmes, de la préfecture, rencontre avec les sapeurs-pompiers du SDIS… Une sortie au port militaire de Toulon est prévue le 11 juin.

Leur mission : rendre concrètes les valeurs de la République au sein du collège. « L’école reste encore un endroit où on peut bâtir une matrice citoyenne en respectant la diversité. Soyez fiers de votre engagement, les valeurs sont contagieuses, contaminez sans limite », enchaîne la chef d’établissement. Le lieutenant-colonel Agrinier, chef de groupement citoyenneté volontariat communication du SDIS, le lieutenant-colonel Mazel, chef de la délégation miltaire départementale du Gard, Christophe Mauny, Dasen, et Mathias Nieps, sous-préfet, sont venus signer la convention de partenariat.

17e classe défense du Gard

Ada-Lovelace accueille la 17e classe défense du département. « Je suis ravi de m’engager auprès de ceux qui s’engagent, déclare le lieutenant-colonel Mazel. On va vous proposer de découvrir les armées. Il y a 4 800 militaires dans le Gard. C’est le deuxième département pour l’Armée de terre en France ». Christophe Mauny indique quant à lui que le sujet des valeurs est incontournable : « L’école ne se réduit pas au programme scolaire. L’enjeu, c’est de faire de vous de belles personnes qui pensent aux autres. » Puis, il ajoute que si, eux, officiels, sont là face aux élèves aujourd’hui, c’est qu’à un moment donné, ils ont fait de belles rencontres. Des échanges qui leur ont permis de mûrir et de grandir. Mathias Nieps, sous-préfet chargé de la Politique de la Ville, confirme que s'il s’est engagé auprès de l’État, c’est effectivement suite à des rencontres faites au cours de sa scolarité : « Les valeurs sont attaquées, on compte sur vous ».