Publié il y a 34 min - Mise à jour le 02.12.2025 - Sacha Virga - 5 min  - vu 30 fois

NÎMES Valérie Rouverand présente son programme sur la sécurité

Valérie Rouverand 2026

François Lalanne, Valérie Rouverand et Claude Rols

- Sacha Virga

Consciente qu'il fait partie des sujets les plus plébiscités par les Nîmois, Valérie Rouverand a fait de la sécurité, une de ses plus grandes priorités de campagne pour les Municipales de 2026. Un volet qu'elle a dévoilé ce lundi. 

C'est un thème qui revient de manière récurrente dans tous les programmes des candidats au fauteuil de maire à Nîmes. À l'approche des Municipales, le sujet de la sécurité a été évoqué par la candidate Renaissance Valérie Rouverand, en présence de l'ancien secrétaire général de la préfecture du Gard François Lalanne et de l'ancien directeur de l'ARS Claude Rols. "Dès le début de notre lancement de campagne, la sécurité a été le sujet majeur", soutient-elle. 

Consciente du rôle régalien que porte l'État à ce sujet, Valérie Rouverand veut aussi impliquer pleinement les effectifs de la Police municipale. Elle fustige notamment le contrat de sécurité intégré, "qui a mis quatre ans à être signé". "C'est un manque d'anticipation de la part de la mairie, tout comme le fait de ne pas avoir envoyé la Police municipale le 15 novembre, lors de l'agression survenue au centre social André Malraux".

François Lalanne a d'abord pris la parole pour énoncer une série de chiffres sur la drogue. Selon les sources de l'OFDT Près de 900 000 personnes consomment quotidiennement du cannabis en France, un chiffre rapporté à environ 9000 personnes dans le Gard et à presque 2000 à Nîmes. Cela représente un volume annuel estimé à 576 kg et un chiffre d'affaires de 4,6 millions d'euros. Pour la cocaïne, il est de 800 000 euros. Concernant les emplois liés au secteur des stupéfiants, ils seraient 2400 dans le Gard et plus de 500 à Nîmes.

La liste souhaite mélanger la répression et la prévention pour de meilleurs résultats. "C'est un sujet complexe, sur lequel la prévention aura un effet à terme. Il faut aussi prendre en compte les différents usages des consommateurs, cela va d'un geste unique jusqu'à une dépendance", explique Claude Rols. Les jeunes seront les plus ciblés par ces campagnes de sensibilisation.

Retour d'expérience

D'après les informations recueillies par le questionnaire "Dites-nous tout" et des témoignages "Place aux Nîmois", plusieurs thèmes liés à la sécurité ont été fréquemment relevés : la présence policière municipale, l'éclairage public, la vidéosurveillance et la lutte contre les trafics. Si une partie des gens se sentent en sécurité dans leurs quartiers, et estime que la Police municipale est assez présente en centre-ville, ce n'est pas toujours le cas ailleurs, notamment en périphérie et dans les quartiers sensibles. Certains regrettent même la fermeture progressive de postes de police dans les quartiers depuis 25 ans. Pour l'éclairage public, certains signalent ne pas se sentir en sécurité lorsqu'il fait noir, notamment après minuit. 

Les règlements de compte sous fond de trafic de drogue sont une préoccupation majeure pour les interrogés, tout comme les points de deal. Les habitants s'étonnent de la multiplication des épiceries de nuit, qui bénéficient d'horaires d'ouverture tardives. Pour lutter contre la ghettoïsation, ils préfèrent le développement de petits habitats collectifs au lieu de grosses structures.

Sont suggérés par les sondés : le renforcement des patrouilles de Police nationale et municipale (notamment le week-end et la nuit), l'installation de nouvelles caméras dans des zones sensibles, l'amélioration d'éclairage public, le retour occasionnel à la sécurité privée, le retour du gardiennage physique dans des immeubles collectifs, plus de sanctions contre les trafics et incivilités, revoir les conditions d'ouverture des épiceries de nuit, la création de plus d'espaces sportifs et culturels pour occuper la jeunesse, plus de réactivité concernant le signalement des incivilités dans les domaines de l'environnement et de la sécurité routière ou encore une meilleure implication des habitants dans leurs instances de quartiers et les associations.

Valérie Rouverand 2026
Un nouveau thème de la campagne a été présenté • Sacha Virga

22 mesures 

Conduites par François Lalanne, ces propositions ont pour objectif de répondre aux attentes des Nîmois questionnés. On retrouve :

- L'implantation à Pissevin et au Mas de Mingue de deux postes mutualisés de police municipale et nationale, en plus d'un fourgon itinérant pour un contact mobile

- Une nouvelle conveiton de coordination des interventions de la police municipale et des forces de sécurité de l'État

- Un nouveau droit d'option du maire pour confier neuf nouvelles infractions à constater : usage de stupéfiants ; occupation illicite de hall d'immeuble ; vente d'alcool ; vente à la sauvette de tabac de contrebande ; entrave à la circulation ; conduite malgré invalidation du permis de conduire, véhicule volé ou non-assuré ; vols ; tags ; outrage sexiste et sexuel aggravé

- Orienter la lutte contre le trafic de drogues en concentrant l'action des policiers municipaux sur le controle des consommateurs

- Mettre en oeuvre les nouvelles dispositions de la loi narco trafic

- Porter le nombre de policiers municipaux à 1,5 pour 1000 habitants (soit 225 policiers municipaux à horizon 2032)

- Augmenter le nombre de caméras piétons

- Étendre la vidéoprotection à tous les QPV de la ville de Nîmes et la vidéoverbalisation

- Recourir au couvre-feu mineur en prévention

- Augmenter de 100% le nombre de saisine du conseil des droits et des devoirs des familles

- Passer de 15 à 100 contrats annuels de travaux d'intéret général

- Orienter les formations données par les policiers municipaux vers la prévention de l'usage des drogues

- Définir une convention d'objectif et de moyens avec le groupement des entreprises de sécurité privée pour la sécurisation des opérateurs de la ville de Nîmes

- Initier une convention de sécurité privée entre les bailleurs sociaux publics et privés pour apaiser les pieds d'immeubles et les cages d'escalier

- Établir une nouvelle convention territoriale de prévention et de sécurité à l'échelle de Nîmes, en intégrant le Département et la Rectrice de l'Éducation Nationale

- Remettre le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) deux fois par an

- Mettre fin au sous-financement communal dissimulé du fonctionnement de la Politique de la Ville, "24 millions d'euros ont été accordés à Nîmes dans le cadre du Développement Social et Urbain. Il n'y a que 300 000 euros à ce sujet dans le budget de fonctionnement de la Politique de la Ville, où va l'argent ? Dans le Palais des Congrès peut-être ?", ironise François Lalanne.

- Créer un office de la tranquilité : Alerte Sécurité Allo Nîmes

- Proposer une brigade de police intercommunale montée à cheval pour préserver les espaces naturels et pourquoi pas l'expérimenter pour les manifestations taurines

- Renforcer la déontologie de l'Agglo et de la ville de Nîmes sur l'urbanisme, la commande publique et la délégation d'aménagement pour lutter contre les risques de favoritisme

- Proposer à l'Agglo de conduire un marché public d'analyse annuelle des eaux résiduelles urbaines pour les communes volontaires

Sur le plan financier, les investissements pour le nouveau plan sécurité sont chiffrés à 2 388 000 euros sur six ans, tandis que le cumul total de son fonctionnement est estimé à 2 062 500 euros chaque année. 

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