Les semaines se suivent et doivent se ressembler, c'est en tout cas le mantra que souhaite adopter l'Olympique d'Alès en Cévennes ces derniers temps. Vainqueur de son premier match de championnat de la nouvelle saison 2025-2026, à l'extérieur face à la réserve de l'Olympique de Marseille (0-1), l'OAC a réalisé une très bonne opération et continue sur sa bonne forme de l'an dernier. Car depuis la prise de fonction de Jean-Marie Pasqualetti, début février 2025, hormis une défaite en Corse dès le premier match, le coach, ancien directeur sportif, peut se targuer d'avoir un des meilleurs bilans de l'année civile en National 3. En effet, depuis cette défaite face à Gallia Lucciana, son équipe a enchaîné 12 matchs, dont seulement deux nuls (Sud FC, ES Cannet-Roussillon, à l'extérieur), et dix victoires en compétition officielle, en comptant celle face à Marseille la semaine dernière.

Entourer la jeunesse

Une bonne dynamique que le club entend poursuivre cette saison, malgré le changement de nombreux joueurs dans l'effectif et un profond rajeunissement, avec une moyenne d'âge désormais fixée à 23 ans. Une jeunesse pas toujours négative quand elle est encadrée par des joueurs d'expérience qui connaissent le club. C'est sûrement l'une des raisons pour lesquelles Nicolas Benezet, ex-joueur de Ligue 1, a prolongé l'aventure après plusieurs semaines de discussions avec le staff et la présidence. Tout comme les autres cadres défensifs Jeffrey Assoumin (32 ans) et Makan Traoré (33 ans).

Ce dernier, qui se définit d'ailleurs comme un des "tontons" de l'effectif, essaye de transmettre son "expérience pour accompagner les jeunes". Lors du dernier entraînement, acté ce vendredi matin, Jean-Marie Pasqualetti s'est montré très pointilleux sur de nombreux détails lors de la mise en place d'avant-match, une volonté nécessaire selon Makan Traoré : "C'est très important, les détails. Surtout que là, ça ne va pas être le même match que face à Marseille : il y aura plus d'expérience, peut-être moins de talent, mais plus d'expérience. Et donc il faudra faire attention aux détails, c'est ce qui peut faire pencher la balance."

Après Marseille, place à Lyon

Une nouvelle méthode que Théo Peyrard découvre petit à petit. Lui, l'ancien de l'OAC, qui a évolué de nombreuses années au club avant de partir l'an dernier à Aigues-Mortes, est de retour dans son club de cœur, avec cette fois-ci un directeur sportif devenu coach principal. "Je l'avais connu en tant que directeur sportif et je le découvre en tant que coach, et j'aime bien, c'est cohérent. On fait pas mal de tactique et de vidéos, puis il a son système de jeu qui est intéressant, c'est pas mal du tout. Je jouerai là où le coach veut me faire jouer", avoue l'un des chouchous des supporters, qui ont longtemps milité pour son retour dans l'effectif. S'il décrit son entraîneur comme perfectionniste et pointilleux, il reconnaît commencer à rattraper petit à petit son retard physique, après six semaines de préparation manquées.

Face à Lyon-La Duchère, l'objectif sera donc de surfer sur la vague et de garder cette dynamique positive obtenue face à l'OM. "Le résultat, c'est une chose, mais ça va surtout être le contenu qui va compter, parce que l'année est longue et la route tout aussi longue", déclare le milieu de terrain, recruté par le staff pour encadrer les jeunes et transmettre un peu d'expérience.

Un effectif quasiment au grand complet

S'il sera privé de Zaki Ben Abbès, blessé en début de préparation et tout juste revenu à l'entraînement cette semaine, et de Mathias André, atteint de la mononucléose, Jean-Marie Pasqualetti pourra tout de même compter sur un groupe très complet de 21 joueurs pour ce déplacement dans la capitale des Gones. Le coach, qui a mis l'accent sur la vivacité et la mise en place tactique du match ce vendredi, a terminé sur une phase de coup de pied arrêté, une notion importante, puisque c'est sur deux CPA que les Cévenols ont marqué face à Marseille. "Il faut qu'on arrive à trouver le positionnement de nos joueurs dans des situations différentes. Quand on le fait sous forme de jeu, tout va très vite, donc ce n'est pas toujours évident de faire les bons choix ou d'avoir la bonne analyse. Donc, quand on le fait en format réduit, voire quasiment arrêté, comme tous les clubs, le travail permet peut-être de visualiser plus facilement les espaces ou les positions, ne serait-ce que des adversaires."

Le coach, qui a évoqué l’idée de perdre plusieurs batailles pour gagner la guerre, n'a pas hésité à pousser son équipe à prendre des risques, quitte à perdre des ballons, pour surprendre son adversaire au bon moment. "On sait très bien que tout n'est pas réalisable, donc il faut accepter l'erreur. Il faut accepter l'échec d'un contrôle, d'une passe, d’une liaison, d'une frappe. Et puis on recommence, on insiste, on travaille. On se met plutôt dans ce sens-là : dire qu'on essaye dans un match, on ne réussit pas tout. Donc il faut déjà partir au coup d'envoi avec cette idée-là et accepter ça."

Face à Lyon-La Duchère, qui a, lui aussi, remporté son premier match de championnat (1-2 à l'extérieur contre la réserve de Montpellier), le coach alésien veut voir son équipe "conquérante, en essayant de jouer avec ses qualités et de répondre aux problèmes que l'adversaire va poser". L’objectif sera donc de gagner le plus de matchs possible, en respectant l’adversaire et en s’appuyant sur les qualités de l’équipe. Tel sera le credo de l'OAC cette saison, qui verrait d'un bon œil une deuxième victoire consécutive en ce début de saison, dans une poule très homogène, où l'objectif sera surtout de prendre des points pour rester dans le haut du tableau.