Publié il y a 9 h - Mise à jour le 05.09.2025 - Propos recueillis par Romain Fiore - 5 min  - vu 271 fois

OAC « J’aime beaucoup notre style de jeu » : Hamza Bouraja séduit par le projet d'Alès

Hamza Bouraja

Hamza Bouraja, leader offensif du milieu de terrain alésien. 

- Romain Fiore

C'est le joueur le plus décisif en ce début de saison. Avec deux buts et deux passes décisives, Hamza Bouraja, recrue de l'été, s'est déjà imposé comme indispensable à l'Olympique d'Alès en Cévennes. Rencontre avec ce milieu de terrain qui veut viser haut juste avant le premier match à domicile de la saison face à Bourgoin-Jallieu. 

Objectif Gard : Hamza, pour commencer, racontez-nous votre parcours ?

Hamza Bouraja : J’ai 21 ans et je viens du sud-ouest de la France. J’ai commencé à Mont-de-Marsan en National 2, puis je suis parti à Libourne en National 3. On est montés, je suis resté deux ans et j’ai refait une saison en National 2. Je me suis engagé avec Beaucaire l’année dernière en N3, et maintenant je suis là, à Alès.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de venir cet été ?

Le discours du coach et le projet de jeu ont été déterminants. L’année dernière, ils étaient dans notre poule, je les ai vus jouer et j’ai marqué contre eux, avec un beau coup franc. J’aime beaucoup leur style de jeu. Les infrastructures et le club en lui-même sont meilleurs, je pense que je passe un cap. Les conditions sont meilleures.

Hamza Bouraja
Le meneur de jeu arrive en provenance de Beaucaire. • Romain Fiore

Comment s’est passée votre intégration dans le vestiaire ?

Nickel. On a appris à tous se connaître car il y avait beaucoup de nouveaux joueurs, ce qui a obligé à créer une cohésion.

Vous aviez des contacts ou des connaissances avant de signer ?

Non, je connaissais Ryan Ekra un peu, mais pas plus.

Vous aviez déclaré avant de rejoindre le club que c’était un club ambitieux, structuré, avec une vraie histoire et un projet. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

Oui, l’année dernière, j’ai vu que c’était une équipe qui jouait au ballon, ce qui me correspond plus. Actuellement, nous sommes premiers, mais il ne faut pas se fier au classement après seulement deux journées. On travaille et on verra où cela nous mène.

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Hamza Bouraja au second plan, lors du match amical face à Nîmes. • Romain Fiore

Vous êtes dans la même poule que Beaucaire, votre ancienne équipe. Comment se passe la transition à Alès ?

Ça se passe bien. Il n’y a pas une grande différence, c’est le même niveau et la même poule. Ce ne sont pas les mêmes équipes, mais nous sommes toujours dans le même championnat.

Vous ressentez une différence dans l’approche du staff ou l’ambiance générale entre les deux clubs ?

Non, franchement, il y avait aussi un bon staff à Beaucaire. Comme je l’ai dit, les conditions d’entraînement et le terrain de match ne sont pas les mêmes. Ça met forcément plus à l’aise.

Vous vous présentez comme un joueur offensif, rapide, technique, avec une bonne vision de jeu. Un profil assez complet. Selon vous, quels sont les aspects dans lesquels vous devez progresser pour devenir un élément fort de l’équipe ?

Actuellement, j’évolue au milieu de terrain, ce qui signifie que le plus gros progrès est défensif. Il faut qu’on maîtrise un peu plus le ballon, moi le premier. L’an dernier, je jouais plus sur l’aile, mais le coach me fait confiance en tant que milieu offensif pour le moment, mais je dois me coller encore plus aux tâches défensives.

D’ailleurs, y a-t-il un joueur qui vous inspire pour ce poste ?

Je regarde beaucoup les grands joueurs, comme Neymar et d’autres. Ce sont des joueurs très créatifs, au cœur du jeu. Si le coach me disait demain qu’il a besoin de moi au cœur du jeu, ce ne serait pas un problème. Je suis un joueur qui a besoin de toucher beaucoup de ballons.

On vous voit assez discret avec les autres. Comment décririez-vous votre caractère ?

Très calme. Mais le week-end, c’est autre chose, je parle beaucoup sur le terrain en match. Pendant l’entraînement, c’est très chill. Je suis un gros chambreur, mais pas déclaré : je fais de petites blagues en douce.

Hamza BOuraja
Hamza Bouraja, numéro 10 sur le dos en match amical. • Romain Fiore

Comment vous sentez-vous après ce bon début de saison ? Vous avez déjà marqué deux fois et délivré deux passes décisives en deux matchs.

C’est un gros début de saison. Après, c’est un travail collectif. Nous avons marqué sur deux coups de pied arrêtés. Ça fait plaisir parce que la lumière revient sur moi, c’est gratifiant, mais c’est le résultat du travail d’équipe.

Vous vous attendiez à un tel début de saison ?

Non, je prenais les matchs un par un. D’ailleurs, en match de préparation, je n’avais pas marqué. Mais marquer en championnat, c’est une autre motivation, avec une autre ambiance. Pendant 90 minutes, nous donnons tout pour l’équipe, et j’ai marqué des buts décisifs qui ont donné la victoire lors des deux premiers matchs.

Vous aviez dit vouloir franchir un cap après être performant régulièrement. Pouvez-vous partager vos ambitions cette saison, peut-être en termes de buts ou de temps de jeu ?

J’aimerais marquer plus que l’année dernière, où j’ai atteint huit buts. Si je peux arriver à dix au moins. En termes de passes décisives, j’espère finir entre cinq et dix. Atteindre dix passes et dix buts serait formidable. Il faut que je sois plus régulier surtout.

Vous préférez marquer ou faire des passes décisives ?

Qu'importe, tant qu’on gagne, c’est le plus important.

Vous avez déclaré avoir hâte de découvrir l’ambiance de Pibarot et de retrouver les supporters. Comment envisagez-vous le match face à Bourgoin-Jallieu en championnat ?

Ce serait bien d’avoir autant de monde que pour un gros match comme face à Nîmes en amical, même si c’était un derby. Mais on ne peut pas s’attendre à ça tous les week-ends. Je ne sais pas encore à quoi ça ressemblera en championnat. On verra aujourd’hui, mais j’espère qu’ils seront derrière nous.

Hamza Bouraja
Le meilleur buteur d'Alès est aussi tireur de coup de pied arrêté.  • Romain Fiore

Vous avez évoqué Libourne et Mont-de-Marsan. Qu’est-ce que ces expériences vous ont apporté ?

À Mont-de-Marsan, j’étais jeune, j’avais 17 ans. C’était plus une découverte du monde sénior. Je découvrais la N2, ce n’était pas forcément facile. Mais j’avais un coach qui me faisait confiance, et j’ai joué environ quinze matchs en N2 à 17 ans. C’était pas mal, même si un peu dur physiquement.
Après, à Libourne, je suis arrivé dans un club avec une ambiance différente, en N3, mais on avait une équipe qui avait le niveau N2, avec même certains joueurs proches du National. J’étais le plus jeune là-bas, entouré de joueurs expérimentés. J’ai beaucoup appris, surtout sur la manière de travailler et de devenir plus professionnel. À notre niveau, ça demande ça. On était bien entourés, et même en N2, on a été premiers presque toute la saison, pour finalement finir troisièmes. Pour une première saison en N2, c’était très bien, et avec le club ça se passait bien.

Le coach, Jean-Marie Pasqualetti, insiste beaucoup sur l’exigence et l’ambition. Comment vivez-vous son discours au quotidien ?

À l'entrainement, il est parfois nécessaire de reprendre le jeu pendant cinq minutes afin d’expliquer en détail. Je pense que cela est essentiel dans tout club de ce niveau. La rigueur est importante, surtout si l’entraîneur intervient au milieu d’une séance pour nous rappeler de ne pas nous relâcher. Il intervient au bon moment, en apportant une exigence nécessaire. Bien qu’il ne parle pas souvent pendant les matchs, je sais qu’il nous communique tactiquement.
Notre objectif est de viser le haut du tableau. Personnellement, je souhaite faire une bonne saison complète. Collectivement, nous verrons où cela nous mène, car nous ne sommes qu’à la deuxième journée du championnat. Il est trop tôt pour dire que nous finirons premiers, mais nous travaillerons et verrons si nos efforts portent leurs fruits. Enfin, j’espère que les supporters de l’équipe nous accompagneront ce vendredi et tout au long de la saison, car leur présence dans les tribunes est toujours agréable et peut nous donner de la force.

Propos recueillis par Romain Fiore

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