Dans le contexte international que l’on connaît, il y a clairement un « effet Trump assez fort », analyse-t-on du côté de l’Insee. Les droits de douane ont augmenté de manière inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui provoque une certaine incertitude. Cela se ressent sur la croissance française qui pourrait perdre -0,1 point en 2025 et -0,4 point en 2026. Les consommateurs, prudents, épargnent comme jamais ils ne l’avaient fait depuis 45 ans. Dans le même temps, le marché du travail se retourne avec 112 000 emplois salariés en moins. Quant au chômage qui était de 7,3 % fin 2024, il pourrait atteindre 7,7 % en 2025.

Si la situation française n’est pas au beau fixe, l’Occitanie n’est pas en meilleure forme. L’Insee note un net ralentissement de l’activité (+0,2 %) au 4ᵉ trimestre 2024. Si l’industrie résiste, notamment grâce au dynamisme de l’aéronautique, les secteurs du commerce et de la construction sont en difficulté. Au premier semestre 2025, par exemple, ce sont 1 300 emplois en moins dans la construction. Le monde agricole est également touché : la viticulture enregistre une baisse de ses volumes de productions de 9 %. S’il faut trouver une bonne nouvelle pour les Gardois, c’est au niveau de la croissance. Le Gard est en effet l’un des rares départements à résister, quand les autres de la Région stagnent ou baissent.

Enfin, même le tourisme, pourtant l’un des piliers de l’activité économique de l’Occitanie, ne se porte pas au mieux. La saison d’hiver 2025 (qui court de début décembre 2024 à fin mars 2025, NDLR), avec 5,5 millions de nuitées, connaît une baisse de 4,2 %. Il y aura des jours meilleurs...