Les 158 conseillers régionaux de la Région se réuniront en Assemblée plénière, sous la présidence de Carole Delga, ce vendredi 14 novembre. Parmi les sujets à l’ordre du jour : le plan « Ambition Occitanie Résiliente » et ses deux premières déclinaisons, « Ambitions industrie » et « Préserver la biodiversité et la nature ».
Dans un monde en marche, il faut se préparer à tout… Ou presque ! Pour Carole Delga : « L’Occitanie, par sa situation géographique, son ouverture sur la Méditerranée et sa croissance démographique exceptionnelle, est à la fois une terre d’atouts et en première ligne des vulnérabilités. Sécheresses, incendies, inondations, mais aussi fractures territoriales et sociales dans une région plus vaste que 12 pays européens… sont autant de réalités qui exigent une réponse ambitieuse, cohérente et durable. »
Mais avant cela, et avec la mauvaise et constante habitude de gérer toujours plus d’incendies dévastateurs, Carole Delga parlait d’un grand plan de transformation pour l’avenir du territoire. L’engagement est tenu aujourd’hui avec la présentation de « l’Ambition Occitanie Résiliente ».
« Avec « l’Ambition Occitanie Résiliente », nous ouvrons une nouvelle étape pour agir face aux réalités d’aujourd’hui : protéger, anticiper et transformer. Elle répond à neuf grands défis, qui touchent la vie quotidienne des habitants comme de nos entreprises. Le climat et la biodiversité, l’eau, l’énergie décarbonée, la réindustrialisation et l’emploi, la souveraineté alimentaire et l’agriculture, la mobilité, le numérique, le tourisme et la lutte contre les déterminismes… L'Ambition Occitanie Résiliente porte une conviction forte : nous pouvons faire face, ensemble. C’est cela, Occitanie Résiliente : une ambition collective, fidèle à ma méthode, faite de coopération, de décentralisation et de courage politique. »
C’est la raison pour laquelle le choix de la gouvernance partagée a été fait par la Région. Avec qui on partage ? L’ensemble des forces vives du territoire : collectivités, acteurs économiques, syndicats, monde associatif, scientifiques et citoyens.
La présidente de Région a tenu à présenter les contours et les deux premières déclinaisons (la préservation de la biodiversité et la réindustrialisation des territoires) qui ouvrent une nouvelle étape de l’action régionale. Ce cadre d’action, complété d’ici juin 2026 sur d’autres volets (eau, souveraineté alimentaire, mobilités…), fixe un cap clair : permettre à tous les habitants et territoires d’Occitanie d’anticiper les changements et proposer un nouveau modèle de développement.
L’Occitanie connaît une triple spécificité rendant nécessaire un engagement fort et partagé. Région française la plus exposée aux risques climatiques, la plus dynamique au niveau démographique, elle est aussi la plus enclavée. À ces différents défis s’ajoutent, aux niveaux national et international, des tensions géopolitiques, des fragilités économiques et la montée de fractures sociales et démocratiques qui appellent une réponse globale et durable.
Entre dix et 17 milliards d’euros par an. Voilà la somme estimée que les « services rendus » par la biodiversité en Occitanie ! Autant dire que ces données représentent un moteur puissant de l’économie régionale et qu’il faut tout au moins préserver les choses et être plus que vigilants.
L’ambition « Occitanie Résiliente » vise à préparer et apporter des solutions concrètes à ces bouleversements sans précédent. C’est aussi un appel déterminé à une indispensable solidarité nationale et européenne : au regard du caractère sans précédent des défis à relever, et des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, la Région demande à l’État et à l’Union Européenne un renforcement de ses capacités d’action pour protéger ses territoires et sa population des différentes crises.
Le besoin en financement estimé pour « l’Ambition Occitanie Résiliente » sur la période 2026-2035 est de 14,5 milliards d’euros au total dont deux milliards mobilisés par la Région, 4,6 demandés à l’État, 2,6 mobilisés par les autres cofinanceurs (collectivités, porteurs de projet privés, banques…) et 5,3 milliards d’euros demandés à l’Union européenne.
L’objectif global ? Continuer de répondre aux préoccupations exprimées par les habitantes et habitants d’Occitanie lors de la tournée régionale « La Région toujours à vos côtés » et poursuivre, avec les acteurs du territoire, la construction des solutions concrètes.
Neuf plans sectoriels seront ainsi proposés aux élus régionaux entre novembre 2025 et juin 2026. Ils sont déclinés en trois axes prioritaires pour une transition juste et solidaire. Écologique, pour plus d’adaptation, de sobriété et de protection du vivant. Économique, pour plus de souveraineté, d’emplois durables et d’innovation et, social et territorial, pour plus d’égalité, de solidarité et de proximité avec les habitants d’Occitanie.
Carole Delga conclut : « Aujourd’hui, il nous revient d’inventer un nouveau modèle de développement, capable de concilier les enjeux, d’assurer notre souveraineté économique, énergétique, sanitaire et alimentaire, tout en préservant notre planète et la cohésion des citoyens français. En Occitanie, nous avons la conviction que l’action publique peut encore changer les choses. C’est tout le sens de notre engagement : bâtir une région résiliente, juste et fière de ses valeurs, au service de ses habitants. »
Autre sujet d’importance à l’ordre du jour, l’adoption de la convention cadre État–Région pour le développement de la transmission et de l’usage de l’Occitan. Enfin, la création d’un établissement public régional, « Dragage Occitanie », devait aussi être mis en délibération.