Clarensac, Langlade, Saint-Côme-et-Maruéjols et Saint-Dionisy rentrent désormais dans une nouvelle ère. Le système d'assainissement de ces communes étant très sensible aux entrées d'eau claire parasite, et la station de traitement des eaux usées de Clarensac étant régulièrement sous tension, une solution à long terme était à trouver.
Ainsi, un nouvel ouvrage de transfert des eaux usées de Langlade et Saint-Dionisy a donc été créé sur cette dernière localité. Il répondra, lors de sa finalisation, à deux critères essentiels. Tout d'abord, l'amélioration du fonctionnement actuel du système d'assainissement. Mais aussi, la préparation définitive du futur ouvrage de transfert des EU des deux communes vers le futur site d'accueil de la nouvelle station de traitement des eaux usées de Saint-Dionisy. D'une capacité de 22000 EH, elle sera mise en service d'ici 2028, pour un coût global de 21,3 millions d'euros.
Pour revenir en arrière, lorsque Jean-Christophe Grégoire a été élu maire en 2020, cette réalisation avait déjà été évoquée. Les populations en première ligne avaient été invitées à découvrir la station d'épuration de Saint-Gilles, d'un fonctionnement similaire, pour observer les techniques d'élimination des nuisances.
L'année prochaine, six ans se seront écoulés depuis, et toujours pas de pose de première pierre, ce qui a le don d'agacer le premier édile. "On est sous contrainte de la préfecture et on nous impose aujourd'hui des études environnementales qui vont encore retarder le projet. Cherchez l'erreur...", s'impatiente-t-il, glissant un petit mot au passage sur une simplification des procédures qu'il souhaiterait.
Analyse et conclusion
En 2020, un diagnostic complet a été effectué avec l'appui de l'État, du Département et de l'Agence de l'Eau. La collectivité a donc effectué un plan d'action pour remédier aux soucis, qui a donné lieu à des travaux de plus de trois kilomètres de réseau et la mise en place de plusieurs postes de refoulement.
Le coût total de cette opération s'élève à 3,6 millions d'euros hors taxes, avec 700 000 euros de l'Agence de l'Eau et 420 000 du Département. "C'est une étape sur le fonctionnement global du réseau, avant le projet important de la station d'épuration", affirme Karine Bonacina, directrice de l'Agence de l'Eau Rhône Méditerrannée Corse.
Les priorités de Nîmes Métropole
Lors de son élection à la tête de la collectivité, Franck Proust a ciblé trois points en particulier en guise de pilier : le développement économique, la transition écologique et la protection des biens et des personnes. "Ce projet met fin à des années de dysfonctionnement et de nuisances pour les riverains. Il protège les habitants en éloignant les réseaux de la plaine inondable et il supprime des infiltrations équivalentes à 150 m3 par jour", exprime Jean-François Durand-Coutelle, vice-président délégué au service public d’assainissement et à la gestion des eaux pluviales urbaines. Rendez-vous donc dans quelques années pour l'inauguration.