Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 15.12.2013  - 2 min  - vu 687 fois

SANTONS Les petits personnages hésitent entre tradition et renouveau

L'Oustau d'Antan avec Céline et Nicolas, santonniers. Ph DR/RM

Les petits personnages pris  entre tradition et modernité. Ph DR/RM

Quel avenir pour le santon ? Survivra-t-il au passage des générations. Dans la profession on veut croire que la passion que suscitent ces petits personnages les rendra immortels.

Contrairement à l'idée que l'on pourrait s'en faire, les santonniers ne sont pas tous vieux, au contraire, une nouvelle génération de passionnés prend la relève dans cette activité saisonnière qui est vécue plus comme une passion que comme un gagne-pain. Bien souvent les santonniers travaillent en couple, l'un des deux possède un emploi à l'extérieur et l'autre s'occupe au fil de l'année de la production. Au moment des fêtes tout le monde est sur le pont et la famille est même mise à contribution. Car hors des quelques grande maisons qui ont pignon sur rue, la tradition du santons perdure grâce à quelques 200 ateliers, la plupart en Provence et dans le sud de la France.

Saurel, au salon des santonniers à Bessèges. Ph DR/RM

Chacun crée sa ligne est espère ainsi "fidéliser" son client. "L'acheteur commence par acquérir une "nativité" pour débuter sa crèche. Il revient ensuite pour compléter sa collection" explique le mari de Nadine Saurel installée à Aubagne. Venu ce week-end participer au salon des santonniers à Bessèges, il explique "c'est pour cela que selon les ventes d'une année, nous savons si la collection plait et si nous devons revenir au même endroit". Au fil des ans, le créateur apportera de nouveaux sujets pour enrichir la crèche comme c'est le cas pour le "cagaïre" 2013 chez Saurel.

Pour Céline de Oliveira et Nicolas Bracci qui se sont lancés il y a trois ans seulement, l'approche est un peu différente. "Au début je ne faisais que des maisons et j'achetais des santons pour les remplir" explique Nicolas, passionné depuis tout petit par l'univers des santons au point d'y entrainer sa compagne. "En tant que passionné, je cherchais des santons dans des situations que je n'ai jamais trouvées alors j'ai décidé de les créer... et les gens aiment ça !" Nicolas est confiant. "Pour moi le santon est lié au monde de l'enfance, il suffit de regarder les yeux des enfants pour y lire la fascination qu'exercent ces petits personnages." "Si les grands-parents transmettent la tradition, les enfants se passionnent rapidement. Pour lui, il y aura toujours une clientèle pour le santon même si elle évolue dans ses attentes et ses comportements.

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