Sorti de terre il y a trois, le lycée Lucie Aubrac de Sommières a intégré une nouvelle génération à chaque rentrée et accueille donc des terminales depuis septembre. Lieu stratégique puisqu'à proximité de Nîmes et Montpellier, l'établissement s'est vu sélectionné pour être la rampe de lancement du projet Moby. Il s'agit d'un programme certificats d'économies d'énergie (CEE) d'accompagnement destiné aux collectivités territoriales et aux établissements scolaires. Un dispositif financé par la région Occitanie dans le cadre de sa politique "mobilité" et programmé par l'éco-entreprise Eco CO2.

Ainsi, un stand se tenait ce lundi de 10h à 13h30 pour échanger avec les lycéens sur leurs habitudes de déplacement entre leur domicile et l'établissement sommiérois, recueillir des remarques ou suggestions et répondre à leurs interrogations. Quelques ateliers étaient proposés pour intéragir avec les élèves et les professionnels du lycée : visionnage de vidéos sur le programme Moby pour échanger sur l'écomobilité, une boite à idées sur les pistes d'amélioration de la mobilité autour du lycée et une boite à vote pour répertorier les modes de déplacement.

"On a environ 80% des élèves du lycée Aubrac qui se déplacent en transport en commun venant des villages avoisinants. On a aussi une partie d'entre eux qui ne les prennent pas parce que certains n'ont pas le droit aux transports, étant domiciliés à moins de 3 km du lycée", explique Jean-Pierre Broquin de la Région Occitanie, affilié à la direction des mobilités dans le Gard. Ainsi, les solutions alternatives selon lui sont les suivantes : prendre le vélo ou venir au lycée à pied si cela est possible pour éviter l'afflux de voitures devant l'établissement. 

Charlotte Montels, chargée de mission pour Moby, travaille pour la société Éco CO2. Pour enlever la timidité des lycéens, parfois hésitant à se rendre au stand, elle a pris l'initiative d'aller directement les voir pour leur présenter le projet et recueillir des informations : "Le but c'est d'établir un diagnostic sur la base de questionnaires que l'on a déjà lancé, pour ensuite préconiser des actions de développement", dévoile-t-elle.

Ces informations seont ensuite triées minutieusement pour qu'elles puissent profiter à un grand nombre de personnes : "Le but est d'impliquer la commune en elle-même, c'est la première bénéficiaire de ce projet parce que c'est eux qui vont mettre en place les politiques publiques qui découleront du diagnostic", explique Simon Carrière, concerné par le projet. Est aussi souhaite : la mise en place d'un comité Moby qui impliquera les professionnels de l'établissement, les élèves, les gens de la commune et la Région.