Pour Roland Cecchi-Tenerini, président de la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard, « Nous sommes à notre place, rien qu’à notre place ! Nous voulons parler de la politique taurine à la Ville de Nîmes. »
Rappelons que le 16 décembre 1995 naissait ladite coordination avec 20 clubs, aujourd’hui encore bien vivante, elle est forte de ses 32 clubs « Il est important de fêter ces visionnaires, nous ne sommes que les passeurs de ces aficionados. Ils ont eu raison de regrouper les clubs taurins ! » poursuit le président d’environ 2 000 aficionados !
Mais, le point du jour est inédit. Parler de la mandature passée, en faire un bilan et voir comment asticoter les futurs candidats. La coordination a adressé un bilan au maire, à son premier adjoint mais aussi à l’adjoint à la tauromachie.
« Le bilan ? Tout a été voté à l’unanimité par les 32 présidents. Nous avons apprécié le défenseur de notre culture taurine mais la mise en œuvre a souvent posé problèmes aux clubs taurins. Le bilan est donc paradoxal. Nous avons apprécié de décisions pertinentes mais nous regrettons des mises en place. »
La commission taurine extramunicipale. L’adhésion à l’Union des villes taurines de France. L’engagement de Jean-Paul Fournier, en 2020, pour la création d’un espace taurin à Nîmes. Le dialogue a été recréé juste après le Covid et s’est poursuivi depuis, dans un bon état d’esprit, mais il est sans doute temps de remettre ces sujets sur le tapis et de faire avancer les positions et bouger les lignes.
« L’espace taurin, c’est une promesse qui avait été faite ici et qui n’a pas fait l’objet d’un début de commencement. L’UVTF ? En 2019, on adhère puis on arrête en 2025. Que s’est-il passé ? La Délégation de Service Public pour Casas&Co n’oblige en rien le respect de l’empresa sur l’application du règlement taurin de l’UVTF. C’est regrettable pour la plus grande ville taurine de France qui n’y est plus représentée. »
La Commission Taurine extra-municipale ? Depuis 2019, la coordination y participe. « Nous voulions faire la fusion du Printemps de l’Aficion et du Printemps des jeunes aficionados. La municipalité n’a pas voulu que cette commission soit un lieu de partage et de consensus. Cette CTEM n’a été qu’une simple chambre d’enregistrement. Malgré les relations positives avec les élus, nous regrettons que les avis et recommandations des clubs taurins n’aient pas été pris en compte. »
Pour Gérard Quittard, président en charge des politiques taurines au sein de la coordination, « Ce qui est en cause à travers ce bilan, c'est que nous voulons passer à une relation d’information à une de co-construction. Nous ne voulons pas être le tiers-état de la tauromachie, ni à la place de l’empresa, ni à celle de la Municipalité. Nous sommes des partenaires, nous devons entrer dans cette démarche de co-construction, dans un nouveau cycle. »
Un trio qui marche sur deux pattes ? La coordination exprime un collectif, c’est sa force. La réflexion et le partage des idées, aussi. « C’est un problème de forme mais surtout de fond. Certaines choses avancent, on peut mieux faire, nous avons des attentes que nous allons mettre en avant avec les futurs candidats. »
Le droit à la parole, c’est ce que veut la coordination. Un peu plus, un peu mieux, mais ensemble. « Avec peut-être un peu plus d’audace de notre part ! »
Durant les prochains six café-toros auront lieu auditions, du 31 janvier au 7 mars, l’ordre sera arrêté le 24 janvier. « Officiellement, nous pouvons auditionner Proust, Bouget, Rouverand, Plantier... Le président élu conduira ces auditions, nous recevrons tous les candidats qui le voudront, tête de liste et délégué à la tauromachie devront venir ensemble pendant 1h30. » Une trame unique, des points clés.
« Nous ne choisissons pas ! Nous allons écouter, enregistrer et chacun se fera son opinion ! Aujourd’hui tout est encore trop fluctuant, mais nous sommes clairs sur nos principes. Il faudra être cohérent et entendre ceux qui voudront être entendu dans le sens du développement de la culture taurine. »
Mais avant tout cela, la coordination va avoir une nouvelle équipe. Depuis quatre ans à sa tête, le président Cecchi-Tenirini avait souhaité cette obligation de dynamisme. « Nous rejetons les mandats trop longs, signe d’inertie. J’aurais le plaisir de présenter ce bilan de quatre ans, je sais qu’il existe une relève, mais on verra tout cela en temps voulu. Nous sommes dans une volonté de continuité, de dialogue, de travail et nous voulons que cela continue et s’amplifie dans les quatre prochaines années. On aura un cap et on n’en dérogera pas ! »