Des rassemblements en solidarité avec le peuple palestinien se déroulent chaque semaine à Nîmes et Alès. Ce jeudi 21 mars, pour la première fois, une action a été coorganisée à Uzès par trois associations et trois mouvements politiques (*). Une petite centaine de personnes s'est retrouvée devant la mairie avant d'entamer une marche aux flambeaux sur le tour de ville. 

"On a décidé d'organiser ce rassemblement suite à la projection du film "Yallah Gaza" en présence du réalisateur au cinéma Le Capitole, le 4 mars dernier. Il y a eu beaucoup de monde, environ 200 personnes dans la salle. On a choisi la date du 21, et on a appelé notre mobilisation "Un printemps pour Gaza"", contextualise Alain Cymbler du Parti communiste français (PCF). Lui et les autres représentants appellent à un cessez-le-feu immédiat. "C'est un génocide qui est en cours", estime Jacqueline Charretier de l'association "France Palestine Solidarité". 

"Éveiller les consciences"

Le point de rendez-vous était fixé à 18h30 au pied de l'hôtel de ville uzétien. Jacqueline Charretier a lu au micro devant la foule un texte commun, retraçant les origines du conflit et ses conséquences humanitaires hier et aujourd'hui. Elle insiste : "Face au drame que vivent les Palestiniens de la bande de Gaza, nous voulons éveiller la conscience d'un maximum de concitoyens et exprimer notre solidarité." 

Deux poèmes ont ensuite été récités avant d'allumer les flambeaux pour la marche. À ce moment-là, trois sœurs habitant Uzès rompent le jeûne. Elles font le Ramadan et se sentent chanceuses d'avoir à manger alors que dans la bande de Gaza, "la nourriture manque et ils sont sous les explosifs", déplore l'une d'elle. Être là tenait à cœur à cette fratrie : "On est contentes qu'à Uzès, on puisse faire une marche. (...) Là-bas, ils ne peuvent pas s'exprimer." Dans le cortège, étaient présents des figures locales mais aussi des anonymes, des hommes, des femmes et des enfants.

(*) L'action "Un printemps pour Gaza" a été coorganisée par les trois associations "France Palestine Solidarité", "La Ligue des droits de l'Homme" et l'Union juive française pour la paix, ainsi que par trois mouvements politiques Ensemble, La France insoumise et le Parti communiste français.