Un des fondateurs du FCPU, Hicham Ballouq, ancien éducateur de l’ESPU, s’en prenait notamment à la gestion du président de l’ESPU Ahmed Maharzi, et dénonçait un blocage des licences de joueurs de catégories de jeunes qui avaient quitté l’ESPU pour le FCPU. Contactée lors de la rédaction du premier article, la direction de l’ESPU, Ahmed Maharzi en tête, était alors restée muette. Le président sort du silence aujourd’hui.
S’il le fait c’est parce qu’il considère que « beaucoup de mensonges » ont été dits. Ahmed Maharzi affirme que les trois anciens éducateurs de l’ESPU qui ont fondé le nouveau club « n’ont, au cours de la saison précédente, respecté ni les règles internes ni les consignes établies pour le bon fonctionnement du club, et ce malgré plusieurs rappels. Des manquements ont été constatés, notamment concernant l’organisation, le respect de l’autorité du club et, surtout, des aspects essentiels liés à la sécurité et au bien-être des enfants, qui sont ma priorité. » L’ancien footballeur professionnel leur reproche notamment des séances d’entraînement trop intenses et des éducateurs « trop dans la compétition alors qu’à cet âge, les gamins viennent pour s’amuser ».
Et le président de l’ESPU de poursuivre en affirmant que « ces éducateurs ont également agi sans les autorisations du club, en dehors du cadre défini par l’ESPU ». Ahmed Maharzi évoque notamment un match amical joué dans une commune proche d’Uzès à l’insu de la direction du club, ce qui pose un problème « au niveau de l’assurance, si jamais il se passe quelque chose sur le trajet ou pendant le match », affirme-t-il, assurant que, s’il avait été mis au courant, il aurait validé la tenue du match : « Je ne fais pas ce métier-là pour mettre des bâtons dans les roues des éducateurs. » Ahmed Maharzi reproche aussi aux trois éducateurs la tenue de tournois en salle pendant les stages de football organisés par le club.
Les trois éducateurs « ne respectaient aucune consigne, et n’acceptaient pas qu’on leur dise », poursuit Ahmed Maharzi, ce qui a abouti à « une cassure » à la fin de la saison dernière, au départ des trois éducateurs et à la fondation du FCPU. « Ça ne me dérange pas qu’il y ait un autre club, comme ça les gens choisiront où ils veulent jouer », affirme Ahmed Maharzi, qui réfute être « dans une démarche d’opposition ou de conflit » à l’encontre du FCPU.
Cependant, concernant les licences bloquées pour les jeunes joueurs ayant quitté l’ESPU pour le FCPU, il assume : « Il y a un règlement. Nous l’appliquons strictement, c’est un règlement jugé juste et nécessaire, car il permet de protéger les clubs face à des décisions précipitées prises par certains éducateurs. Les enfants ne sont pas bloqués, ils peuvent évoluer dans un autre club que celui nouvellement créé. » En clair : ils peuvent quitter l’ESPU, mais pas pour le FCPU. « Le président de ce nouveau club et les parents concernés ont souhaité poursuivre l’aventure de cette structure en toute connaissance de cause », reprend Ahmed Maharzi, qui glisse que « avant de créer un club sportif, il faut au minimum connaître le règlement. »
Remonté, Ahmed Maharzi indique avoir déposé plainte pour diffamation à l’encontre des dirigeants du FCPU. Et il l’affirme : « Nous travaillons sur la saison prochaine, cette situation ne va pas freiner le projet, elle ne va pas nous empêcher de continuer. »