« C’est une très belle vitrine, qui permet d’allier la beauté de notre ville avec celle des autos de collection », estime la maire de Villeneuve Pascale Bories. Il faut dire que le Tour Auto, descendant du Tour de France auto créé en 1899 est rien de moins que « la plus ancienne compétition auto de France », rappelle Marc Ouayoun, le directeur général de l’entreprise organisatrice Peter Auto, qui a relancé l’épreuve en 1992.

Le principe du Tour Auto est simple : pour y participer, il faut être au volant d’une voiture datant d'entre 1951 et 1973, et s’acquitter des 12 000 euros d’engagement. De ce fait, « les 2CV côtoient des Ferrari », note Marc Ouayoun. Des voitures très rares sont aussi attendues, et cette édition mettra à l’honneur la Lancia Stratos et l’Alpine A106, qui célèbre ses 70 ans. Les participants s’inscrivent soit dans la catégorie compétition, soit dans la catégorie régularité. « Nous alternons les liaisons sur route à vitesse réglementaire, ceux qui font des excès de vitesse sont exclus, et nous avons une partie sur circuit et des spéciales sur route fermée », développe l’organisateur. Une spéciale sera organisée dans le secteur de Villeneuve, dont le tracé sera communiqué au dernier moment.

En tout, le Tour Auto traverse « 500 communes et une vingtaine de départements », soit environ 2 000 kilomètres, dans une optique de « mélanger la compétition et la découverte du patrimoine français. » Sur l’ensemble du parcours, les organisateurs revendiquent « environ 100 000 personnes qui viennent nous voir », et ce gratuitement, sauf sur les parcs fermés dans les villes étapes, accessibles moyennant l’achat du programme officiel à 15 euros.

Pour les villes étapes, l’événement, qui déplace 1 200 personnes en tout, représente une opportunité économique. « Il y a d’ores et déjà plus de 800 chambres réservées pour ce tour », affirme Pascale Bories. Le Tour Auto arrivera le vendredi 11 avril après-midi pour repartir le samedi 12 au matin. Entretemps, un parc fermé sera installé place Charles-David, et les participants auront droit à un dîner au sein de la Chartreuse. « Nous sommes un lieu de rencontres et nous aimons quand les rencontres ne sont pas attendues », glisse la directrice de la Chartreuse Marianne Clévy.

Reste une question : celle de l’impact environnemental d’un rallye historique comme le Tour Auto, critiqué notamment par l’opposant municipal écologiste Morgan Buisson. « Notre ambition est de montrer qu’avec une voiture historique, on sait être moderne, répond Marc Ouayoun. Nous travaillons sur des carburants de synthèse, nous en avons testé en 2024 qui réduisent les émissions de CO2 de 70 à 80 %. » Une piste intéressante pour continuer à rouler en belle ancienne en polluant moins, donc, qui concerne pour l’heure 30 % du parc engagé, avec « un objectif à terme de passer à 100 % », avance l’organisateur, qui estime que « le patrimoine automobile fait son effort, il faut le laisser exister. »

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