Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 22.04.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 481 fois

ARAMON Au Cleantech booster, l’innovation se fait en commun

Le Cleantech Booster en est à sa troisième saison (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Depuis trois ans maintenant, la Cleantech vallée, qui regroupe des acteurs publics et privés du Gard et d’Occitanie autour de la transition écologique, propose un accélérateur d’entreprises dans les technologies propres, le Cleantech booster. 

« On est sur la bonne voie pour développer ces solutions dans les cleantechs à partir des territoires », affirme la présidente de la Cleantech vallée Virginie Monnier-Mangue. Et cette bonne voie se trace en commun, entre les entreprises et start-ups accélérées et les fondateurs de la Cleantech vallée, où on retrouve des collectivités et des grandes entreprises. 

Ainsi, l’entreprise Sirea, basée à Castres, profite de son intégration au booster l’année dernière pour « établir des contacts, s’ancrer dans le territoire », affirme son patron Bruno Bouteille. L’entreprise, qui propose une solution pilotable d’autoconsommation d’énergie, mène des projets avec d’autres membres de la Cleantech vallée, comme Alfileo et EDF. 

D’autres se créent au sein du Cleantech booster. C’est le cas d’Iotopics, née d’Alfileo et Aldeon, deux entreprises qui ont fait partie du booster. Le nouvelle joint-venture propose ainsi aux entreprises et aux collectivités un accompagnement global dans leur transformation numérique. 

Les géants du nucléaire y trouvent aussi leur compte : le CEA Marcoule, qui veut s’ouvrir aux start-ups, pour « créer un écosystème performant, un cluster territorial », affirme le cadre de la cellule innovation du CEA Yannick Gomez, est intéressé par une solution proposée par la toute jeune entreprise Elhytec, qui fait partie de cette saison 3 du booster. Gérée par Patrick Paillère et Jérémy Bonté, l’entreprise travaille sur l’életrolyse pour valoriser les déchets industriels. 

Autre exemple concret : l’entreprise Chemdoc, qui produit de l’eau déminéralisée pour les industriels et s’est dernièrement spécialisée dans le recyclage de ces eaux usées, profite de son intégration à la troisième session du booster pour monter un projet avec un poids lourd du secteur, EDF. 

Il s’agit d’« un démonstrateur industriel à la centrale EDF de Tricastin », note le gérant de Chemdoc Salvador Perez. « On peut être un bon démonstrateur », estime le responsable des relations territoriales et de la communication d’EDF Tricastin Denis Brunel. « On a plein de choses à faire ensemble, il faut forcer le système, car naturellement, ça ne se fait pas », rajoute-t-il.

Pour certains, ça se fait déjà : c’est le cas d’Enedis et de Beoga, entreprise intégrée dans le booster et qui fait dans l’autoconsommation collective d’électricité. Pour Beoga, la plus-value du booster a été dans « l’approfondissement » du projet et de la relation indispensable avec Enedis, qui gère le réseau électrique, souligne le gérant de l’entreprise Amaury Pachurka. L’entreprise va aussi faire « du développement sur-mesure de certaines briques manquantes » pour Enedis, poursuit-il, alors que « d’autres sujets sont en cours de travail », ajoute la directrice territoriale d’Enedis dans le Gard Sylvaine Cazal. 

Les collectivités ne sont pas en reste : la Communauté de communes du Pont du Gard, membre fondateur de la Cleantech Vallée, se verrait bien devenir « un modèle », selon les mots de son président Pierre Prat, pour la solution Uwinbike de Guilhem Latrubesse, spécialisée dans la promotion des mobilités douces. 

In fine, de ces partenariats déjà noués ou naissants, c’est de l’activité économique qui se créée. « Sur la dernière session on a créé 31 emplois », affirme Virginie Monnier-Mangue. L’appel à candidature de la saison 4 est ouvert jusqu’au 15 juin sur le site cleantech-vallee.fr.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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