Six communes de coeur emblématique et six intercommunalités (1). C'est le périmètre sur lequel repose le Grand site Occitanie Cévennes (2), qui va des frontières de l'Aveyron à l'est d'Alès, en passant par le Mont Lozère et en descendant jusqu'à Quissac (pour prendre l'entièreté de la Communauté de communes du Piémont cévenol). Un territoire dont "Alès Agglo a hérité de la gouvernance", précise son président, Christophe Rivenq, à la sortie du comité de pilotage, ce jeudi après-midi. 

"Participer à ce comité de pilotage, c'était un engagement pris l'année dernière pour le schéma régional du tourisme et des loisirs", explique la vice-présidente de la région Occitanie en charge du Tourisme, Muriel Abadie. L'élue reconnaît au passage que schéma et réseau ont "souffert de la crise sanitaire et de la fin de mandat, qui pouvait laisser la place aux inquiétudes sur la pérennité de la politique régionale".

"Chaque Grand site Occitanie ne doit rien s'interdire"

Muriel Abadie, vice-présidente de la Région Occitanie en charge du tourisme

"Nous entamons une nouvelle génération, qui connaîtra des avenants à l'automne prochain", poursuit Muriel Abadie. Pas question, pour autant, de désigner de nouveaux territoires dans le réseau des Grands sites d'Occitanie (GSO), plutôt d'axer la communication sur l'existant, mais aussi sur les territoires entre ces grands sites, même si la région paraît plutôt bien quadrillée par le label. "Chaque GSO ne doit rien s'interdire, incite Muriel Abadie, et ne pas rester sur le seul patrimoine environnemental, mais allier ses richesses, comme l'agriculture ou la gastronomie." Une invitation à se réinventer tout en conservant les atouts existants, pour rester la première région touristique de France, alors que le réchauffement climatique pourrait inciter les touristes "à avoir la volonté de monter plus haut en latitude".

Elle souhaite voir de nouveaux liens "se créer entre les GSO, la Région est là pour accompagner la collection des 41 sites. D'ailleurs, on a fusionné la direction du tourisme et de l'agriculture pour faciliter le travail d'attractivité de nos territoires". La Région poursuit aussi la promotion, avec la parution prochaine d'un magazine 1 Jour 1 actu entièrement dédié aux grands sites occitaniens. Avec des saisons qui s'allongent sur l'année, mais des séjours de touristes parfois plus courts qu'auparavant, Muriel Abadie garde l'objectif, via les GSO, de "capter sur plusieurs jours les visiteurs". Enfin, l'élue régionale n'a pas voulu tirer un blian touristique de 2023 dans l'immédiat, la Coupe du Monde de rugby prolongeant la saison pour la totalité du territoire, avec 5 000 € à dépenser en moyenne par spectateur lors de son séjour en France. Même si elle a reconnu une légère baisse sur l'été, par rapport à la belle année 2022, et surtout des difficultés dans le secteur de la restauration, sur toute la région.

(1) Alès, Anduze, Pont-de-Montvert, Saint-Jean-du-Gard, Sauve et Vézénobres ; Alès agglo ainsi que les communautés de communes Causse-Aigoual-Cévennes, Pays viganais, Piémont cévenol, des Cévennes au mont Lozère et Mont Lozère. Si Le Vigan n'apparaît pas en tant que coeur emblématique, c'est parce que la ville est encore plus impliquée dans le Grand site Cirque de Navacelles - Lodève - Pays viganais. 

(2) À ne pas confondre avec un Grand sites de France, qui donne lieu à un document d'objectifs conséquent qui intègre des mesures de conservation et de gestion raisonnée (notamment concernant les flux de visiteurs). Le label Grand site de France est délivré à des espaces plus petits que celui d'Occitanie (Pont du Gard, Camargue gardoise ou Cirque de Navacelles). Ce dernier ne comprend pas de cahier des charges pour les sites désignés.