ALÈS Enceinte de 8 mois, elle fuit son compagnon qui veut tout casser
Vendredi dernier, le tribunal correctionnel d’Alès avait à juger une délicate affaire. En mars 2020, une femme enceinte de huit mois, paniquée, appelle la police parce qu’elle a peur de son compagnon. Elle dit désormais que c’est la police qui aurait mal interprété…
Les magistrats connaissent toute la complexité des affaires de violences conjugales. Combien ont-ils vu de femmes battues revenir sur leur déclaration par amour ou par peur que ce soit pire après ? À l’inverse, faut-il prendre chaque témoignage comme parole d’évangile ? Dans l’affaire qui a été examinée vendredi dernier par le tribunal correctionnel d’Alès, la victime aurait clairement préféré que sa première déclaration aux policiers tombe aux oubliettes.
Le 5 mars 2020, elle se dispute avec son compagnon, Alexandre, un quadragénaire d’un tempérament jaloux qui la soupçonne d’être infidèle. Ce gérant d’un bar-tabac entre dans une colère noire et brise un meuble avant de menacer de tout casser dans la maison. Terrorisée, sa compagne quitte le domicile et appelle la police. La présidente, Amandine Abegg, lit la suite : « Vous avez dit que craigniez pour votre vie, que vous subissiez régulièrement des violences, que votre compagnon vous rabaisse constamment et qu’il a déjà menacé de vous tuer ». Volte-face de la victime : « Je n’ai jamais déclaré avoir été violenté. Ce jour-là, j’ai juste eu peur pour notre maison mais je sais qu’il ne me ferait pas de mal ».
Le procureur, Cyrille Abbé, a des doutes. Il rappelle deux anciennes mains courantes déposées par la victime contre ce même compagnon et défend l’honneur du brigadier-chef, dont l’intégrité a été remise en cause par le couple pendant l’audience. Il requiert 12 mois de prison avec sursis, ce que conteste aussitôt maître Euria Thomasian, l’avocate d’Alexandre : « J’ai l’impression qu’on est en train de juger quelqu’un qui a un casier judiciaire pour des violences. Là, vous jugez la vie d’un couple, d’un couple en crise. Je vous demande de rendre une sanction adaptée car vous ne reverrez jamais mon client devant vous ». La peine est divisée par trois : 4 mois de prison avec sursis. Alexandre ne devra pas non plus détenir d’arme pendant 5 ans et s’acquitter d’une amende de 2 000€.
Tony Duret
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