Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 21.01.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 4906 fois

ALÈS Il frappe sa mère et sa sœur handicapée en plein centre-ville

Centre-ville d'Alès. Photo d'illustration Tony Duret / Objectif Gard

Une fois n’est pas coutume, l’agression a été filmée par les caméras de surveillance de la ville d’Alès et diffusée à l’audience du 18 janvier dernier. Quelques secondes d’une violence extrême qui ont glacé le sang des personnes présentes dans la salle.

La soirée est avancée ce jeudi 14 janvier quand les caméras de vidéoprotection de la ville d’Alès captent une scène terrifiante. On découvre deux femmes, une mère et sa fille, en train d’arpenter un boulevard Louis-Blanc désert. Subitement, la maman fait demi-tour et prend ses jambes à son cou pour échapper à son fils qui, hélas, la rattrape. Il la fait chuter, lui saisit la tête et la percute contre le sol avant de la frapper à grands coups de pied. Silence de mort dans la salle d’audience... L’auteur des violences, Valentin, baisse la tête, « rongé par la honte », comme le dira son avocat, Me Joris Numa.

Me Joris Numa, avocat au barreau d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

« Je reconnais tout. Je vais aller voir ma mère et m’excuser. Je vous promets que c’est la dernière fois. Je regrette », s'en veut Valentin, un Roumain de 28 ans arrivé en France il y a cinq ans et qui n’avait fait parler de lui que pour une conduite sans permis. Selon ses dires, il ne supporterait plus les remarques de sa mère et l’éducation qu’elle donnerait à sa sœur handicapée : « Ma mère me fait que des problèmes avec ma femme et elle fait dormir ma sœur dans la rue », explique-t-il à la présidente, Céline Simitian.

Mais les victimes, qui se sont vues prescrire chacune dix jours d’interruption totale de travail (ITT), n’ont pas la même version. Elles ont déclaré aux policiers que Valentin reprochait à sa sœur de ne pas avoir mendié ce jour-là. On ne connaîtra jamais le fin mot de l’histoire, mais ce n’est pas ce qui compte pour le procureur, Cyrille Abbé, lui aussi saisi par les images de l’agression, qui requiert 3 ans de prison dont un an avec sursis. Le tribunal abaisse la peine à 2 ans de prison dont un an avec sursis, sans prononcer le maintien en détention. Valentin ne devra plus entrer en contact avec sa mère et sa sœur.

Tony Duret

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