Après l'agression antisémite de mercredi soir, la maire d'Anduze, Geneviève Blanc, a décidé de prendre la parole.

"Mercredi 30 avril au soir, un homme portant une kippa a été agressé par un homme alcoolisé, parce qu'il refusait de lui donner 1 euro. S'ensuivent des insultes antisémites accompagnées de
coups. L'agression à caractère antisémite, que nous condamnons avec force, qui a eu lieu dans la ville ne reflète pas la vie quotidienne communale. D'ailleurs, la personne agressée, qui vit à Anduze depuis des années en portant une kippa et autres signes religieux, a été secourue spontanément par plusieurs personnes présentes sur les lieux. L'agresseur, qui a tenu des propos antisémites à l'égard de sa victime, n'est pas le reflet d'Anduze, mais exprime pour autant quelque chose de l'air ambiant de notre société prompte à stigmatiser les juifs, les musulmans comme à la Grand-Combe, les « étrangers »... Nous condamnons toute forme d'agression raciste et de stigmatisation… L'affaire est maintenant dans les mains de la Justice et du procureur M. Grini qui n'ont pas manqué de prendre l'affaire au sérieux avec toute la pertinence et la réactivité nécessaires. Anduze, porte des Cévennes, terre d'accueil, a été façonnée par son histoire. Haut-lieu du protestantisme, le voisinage des religions n'est pas un vain mot, mais une réalité qui date d'avant même la loi sur la laïcité de 1905. Carrefour pour des populations de tous horizons, la commune cultive le vivre ensemble au niveau associatif et citoyen comme au niveau municipal."