AU PALAIS Accusé de violences, il sort sa carte maîtresse : « Demandez à ma belle-mère… en même temps, elle a Alzheimer »
Michel ne tenait pas en place dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Nîmes où il était jugé, mardi dernier, en comparution immédiate.
Que son ex-femme ose le traiter d’alcoolique, alors que c’est elle qui lui a bu son flash de Vodka en cachette, voilà qui fait bondir Michel. « C’est elle l’alcoolique, c’est pas moi », trépigne-t-il depuis le box du tribunal nîmois. « Moi, j’ai arrêté l’alcool il y a dix ans. Sauf là, où c’était exceptionnel », explique le quinquagénaire.
Ce qui est beaucoup moins exceptionnel, en revanche, c’est le nombre de passages du prévenu devant un tribunal : il compte 29 mentions sur son casier. De quoi faire dire au procureur, Éric Maurel : « Avec le casier judiciaire qui est le sien, il ne peut rien se permettre ». Et certainement pas de frapper son ex-femme, qu’elle ait piqué ou non le flash de Vodka.
Merci !
Ce 5 avril, un peu après 2h du matin, Michel, qui a plus d’un gramme d’alcool dans le sang, donne plusieurs gifles à son ex. Celle-ci, paniquée, quitte le domicile et prévient la police. Quand les forces de l’ordre arrivent sur les lieux, le prévenu est dans le canapé et se met aussitôt à insulter un policier. « Eux, ils m’ont pété les côtes et moi j’ai pas porté plainte ! Comment j’me suis pété la côte alors ? Tout seul ? », accuse Michel.
Selon lui, celle qui pourrait le sortir de ce pétrin, qui pourrait rétablir son honneur, c’est sa belle-mère qui n’est malheureusement pas présente à l’audience : « Demandez-lui à ma belle-mère. En même temps elle a Alzheimer ». Pas de chance : le seul témoin de Michel souffre de troubles de la mémoire.
Pour autant, le tribunal ne va pas être aussi sévère que pouvait le craindre l’accusé. Le procureur entend ramener « cette affaire à sa juste mesure » et ne souhaite pas « mettre en péril tout ce qu’il a entrepris ». Depuis sa dernière sortie de prison, le quinquagénaire a en effet trouvé un travail dans les espaces verts ainsi qu’un logement. Un début de réinsertion encouragé par le ministère public qui requiert 4 mois de prison avec sursis. Le tribunal est encore plus clément : 2 mois de prison avec sursis et une amende de 200€ pour le préjudice moral du policier. Une décision qui fait un heureux : « Je vous remercie beaucoup. Franchement. Merci monsieur le procureur et le tribunal entier », repart gaiement Michel.
Tony Duret
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
GARD Déjà enregistré au fichier des délinquants sexuels, le religieux entendu par la police
Faits Divers
JUSTICE Proche de la mort après avoir reçu trois coups de couteau en prison
Faits Divers
L'IMAGE Un patrouilleur percuté cette nuit sur l'A9, trois blessés
Faits Divers
GARD Accident entre trois véhicules et avec quatre blessés
Faits Divers
NÎMES Un homme en garde à vue après l'exécution d'un jeune au quartier de Valdegour
Faits Divers
NÎMES Les balles traversent le logement occupé par des locataires cette nuit
Faits Divers
JUSTICE Les 18 valises marocaines contenaient 629 kilos de cannabis
Faits Divers
GARD Deux randonneuses égarées et épuisées : les pompiers interviennent
Faits Divers
JUSTICE Il frappe son ex-compagne enceinte
Faits Divers
JUSTICE Les commerçants cachaient 900 paquets de cigarettes dans les cloisons de l'épicerie
Faits Divers
ALÈS Corps repêché dans le Gardon, la victime vient des Vosges
Faits Divers
JUSTICE Blanchiment d'argent et l'ombre du banditisme autour des paris sportifs
Faits Divers
JUSTICE Il apporte 23 000 € de marchandises des Restos du Coeur au club libertin
Faits Divers