Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.10.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 3430 fois

AU PALAIS "Derrière les photos et vidéos, il y a des gamins de 6 ans, 8 ans, 10 ans, que l'on viole à l'autre bout du monde"

Photo d'archive de l'avocat général Hervé Poinot qui s'oppose à la demande de remise en liberté d'un septuagénaire interpellé pour de la détention de photos et vidéos impliquant des abus sexuels d'enfants.

Paisible retraité depuis dix ans, cet habitant du secteur d'Alès assouvissait ses fantasmes en regardant sur les réseaux sociaux des photos et vidéos d'enfants nus et abusés sexuellement.

Dans le box, entre deux agents de la pénitentiaire, il paraît totalement éteint. "Il a maigri, il ne dort plus et ne sort pas en promenade. La vie de cet homme n'est pas en détention à 70 ans", essaie de convaincre maître Joris Numa, l'avocat du mis en cause. Son client a été arrêté il y a une quinzaine de jours, après un signalement d'une plateforme de surveillance du Net, appelée Pharos. Un système français de surveillance sur les dérives sexuelles infligées aux enfants, qui scrute les dérives sur Internet. Un système permettant aussi de signaler "violence, mise en danger des personnes, menace ou apologie du terrorisme, injure ou diffamation, incitation à la haine raciale ou discrimination, atteintes aux mineurs", souligne le site Internet.

C'est de cette façon qu'enquêteurs et justice ont pu remonter jusqu'à cet homme qui vivait une paisible retraite avec son épouse, dans un village proche de la capitale cévenole. Mais une vie d'ennui aussi si l'on en croit les centaines de photos et vidéos retrouvées sur son ordinateur à son domicile et montrant des enfants dénudés et abusés. Le septuagénaire veut sortir de détention provisoire et vient réclamer un contrôle judiciaire devant la chambre de l'instruction de Nîmes. "Il a demandé à voir un psychiatre en prison, mais il n'a pas encore pu le rencontrer", ajoute l'avocat alésien.

"Mais enfin il aurait pu aller voir un psychiatre bien avant. Cet homme s'adonne à sa perversité depuis 22 ans, il aurait eu le temps de se faire soigner", estime l'avocat général Hervé Poinot qui ne veut pas entendre parler d'un éventuel contrôle judiciaire du mis en examen. Il lui fallait regarder de manière incessante des photos et vidéos pour qu'il puisse assouvir son fantasme", poursuit le représentant du parquet général. "Il ne faut jamais oublier que derrière les photos et vidéos, il y a des gamins de 6 ans, 8 ans, 10 ans que l'on viole à l'autre bout du monde, pour le plaisir de certains derrières leurs écrans d'ordinateur", accable l'avocat général.

La cour d'appel de Nîmes, présidée par Christophe Teissier, a refusé le contrôle judiciaire. Le retraité du bassin alésien reste donc en détention provisoire dans ce dossier.

Boris De la Cruz

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