Publié il y a 2 h - Mise à jour le 12.09.2025 - Tony Duret - 2 min  - vu 373 fois

AU PALAIS Il frappe sa compagne tous les deux ans, à la même date

L'avocat de l'accusé, maître Jérôme Arnal

L'avocat de l'accusé, maître Jérôme Arnal

Le 21 juillet n’est pas une bonne date pour ce couple dont l’histoire s’est terminée devant le tribunal.

C’est une douloureuse affaire qui est arrivée à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes ce jeudi 11 septembre. Une histoire d’amour qui finit mal avec une victime en pleurs sur le banc des parties civiles. Cette dernière reproche à son compagnon de l’avoir étranglé et tiré les cheveux après une énième dispute. C’était le 21 juillet 2024. Deux ans plus tôt, un 21 juillet aussi, il avait commis des violences et dégradations en cassant la porte du domicile familial. Des faits qui lui ont valu une condamnation à dix mois de prison avec sursis.

Ceux qui concernent le tribunal ce 11 septembre sont contestés par Rudy, l’accusé. « Je reconnais que j’ai fouillé son téléphone et que j’y ai trouvé des choses qui ne m'ont pas fait plaisir. Mais je conteste lui avoir tiré les cheveux et tout le reste. On s’est énervé, un peu disputé, il y a eu des insultes, mais c’était des deux côtés », explique-t-il au président. Un témoignage qui ne passe pas auprès d’Aurélie, la victime. « J’ai du mal à me dire qu’il nie les violences », indique-t-elle à la barre. Elle répond ensuite aux questions précises du juge qui s’intéresse à l’étranglement, notamment à la durée de celui-ci. « Près d’une minute », estime Aurélie. Le juge reprend : « Pour un étranglement d’une minute comme vous le décrivez, avec une certaine pression, il devrait y avoir des traces. Et là, on a un médecin légiste qui est habitué à ce type de faits, qui ne fait pas de constatations. » Un point évidemment soulevé par maître Jérôme Arnal qui défend Rudy : « Madame vous a dit qu’il l’avait étranglée une minute. Peut-être que c’est vrai. Mais moi, je m’appuie sur le dossier où il est écrit « aucune trace constatée ». On n’est pas des idéologues. Quand il y a un doute, il doit profiter au prévenu. »

Pour les avocates des parties civiles, le doute n’est pas permis. Pour le procureur Philip Ughetto non plus : il requiert 18 mois de prison avec un sursis probatoire et une interdiction de rentrer en contact avec la victime. Au vu de la peine et des explications qui ont suivi, le tribunal n’a pas vraiment hésité. Rudy écope d’une peine de 14 mois de prison dont 8 mois de sursis probatoire, ainsi que de la révocation d’un précédent sursis à hauteur de 6 mois. La partie ferme de sa peine, soit un an, est aménageable. Il ne doit plus entrer en contact avec Aurélie et devra lui verser 1 200 euros pour son préjudice moral. « C’est une peine d’avertissement. Vous êtes sur la sellette », prévient le juge. Attention donc au 21 juillet 2026.

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