Une juge d'instruction de Nîmes va dorénavant superviser les investigations confiées aux gendarmes du Gard. Une information judiciaire est ouverte, ce mardi 9 décembre, quinze jours après l'enlèvement et la séquestration de Vincent Bastide, patron du grand groupe éponyme spécialisé dans le confort médical. L'enquête qui sera à partir de ce soir dirigée par un magistrat instructeur porte sur les infractions : " d’enlèvement en bande organisée pour faciliter un crime, vol en bande organisée avec arme et destruction par moyen dangereux en bande organisée".
Après les faits du 24 novembre dernier au soir, la procureure de Nîmes Cécile Gensac avait indiqué : "à 19 heures, le Président Directeur Général du groupe Bastide médical était enlevé devant les locaux de son entreprise à Caissargues par plusieurs individus armés et cagoulés. Les malfaiteurs, porteurs d’armes de poing, conduisaient sous la contrainte la victime à son domicile, et commettaient des violences sur sa personne et celle de l’un de ses enfants. Ils dérobaient plusieurs objets de valeur pour un montant restant à déterminer et pouvant être de l’ordre du million d’euros avant de prendre la fuite à bord de son véhicule, retrouvé calciné dans la soirée. La victime présente des blessures au niveau du visage et du crâne. Les malfaiteurs auraient fait usage d’eau de javel sur les vêtements de la victime. Les auteurs sont en fuite".
L'imposante enquête mobilise depuis une vingtaine de gendarmes. De nombreuses analyses ont été effectuées par les techniciens en identification criminelle de la Gendarmerie du Gard au domicile de la victime, mais aussi à Caissargues. des analyses qui sont en cours d'exploitations. La saisine de la juge d'instruction est une étape normale et essentielle au bon déroulement de la procédure et des investigations. Elle dispose de moyens supplémentaires pour faire évoluer le dossier confié aux gendarmes du groupement de gendarmerie du Gard et de la Section de recherches de Nîmes.
Il n'y a eu aucune interpellation à ce stade, l'enquête se poursuit dans ce dossier qualifié de sensible dès le départ notamment à cause de la personnalité de la victime, patron d'un mastodonte de l'économie française.