L’affaire paraissait simple au départ. Mais Benoit l’a compliquée et cela n’a probablement pas arrangé ses affaires. Le 14 décembre 2024, ce jeune homme de 22 ans est interpellé à Saint-Gilles sur un point de deal bien connu du quartier Sabatot. Les policiers trouvent du cannabis sur lui et, à quelques mètres, dissimulés dans une cache, de la cocaïne et du cannabis. Placé en garde à vue, Benoit reconnait tout, donnant même des détails aux policiers.
Mais ce mardi 9 septembre, à l’audience correctionnelle du tribunal de Nîmes, changement de stratégie : Benoit, sans avocat, nie tout en bloc. Purgeant une peine dans une autre affaire et détenu loin de Nîmes, c’est par visioconférence que le jeune homme, déjà condamné six fois, explique son revirement : « Tout le long de ma garde à vue, j’ai nié les faits. Ils ont modifié mes déclarations. » Le président, Jérôme Reynes, lui signale tout de même qu’il les a signées… « J’ai rien signé du tout », ose Benoit avant de se raviser, comprenant certainement que ça allait être difficile à défendre.
Invité à dire un dernier mot après le réquisitoire du procureur Stéphane Bertrand demandant 18 mois de prison avec mandat de dépôt, c’est un Benoit bravache qui répond : « J’ai rien à dire pour ma défense. » Alors que le tribunal sort pour délibérer, l’accusé lance une première insulte. Les deux ans de prison ferme prononcés quelques minutes plus tard ne vont évidemment pas le calmer. « Je m’en bats les c… de ta peine. Allez vous faire e… », se sent-il obligé de commenter. Le président fait acter les propos. Et en général, ce n'est pas bon signe.