Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.04.2023 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 2387 fois

AU PALAIS « Tu ne vas pas me tuer », supplie le grand-père retrouvé décapité

Un homme a tué et décapité son grand-père dans le Vaucluse

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes jugeait ce mercredi après-midi un dossier d’irresponsabilité pénale concernant un homme de 38 ans. Ce dernier est mis en examen depuis fin 2021 par un juge d’instruction d’Avignon, pour avoir volontairement donné la mort à son grand-père.

Des faits qui ont défrayé la chronique judiciaire sur la commune de Bollène (Vaucluse), le 20 octobre 2021... Ce jour-là, un retraité sans histoire est retrouvé mort dans son appartement, dans une scène criminelle épouvantable. Il a été tué, décapité. Une partie de son corps a même été découpée, sa tête notamment, mais aussi son cœur, et une partie du poumon. Les membres de la victime ont été enterrés par son petit-fils, « afin que mon grand-père ne puisse pas être réanimé », selon les explications du mis en cause durant l’enquête ! 

Un petit-fils, meurtrier qui indique aussi que son papy l’a supplié de ne pas lui donner la mort. « Tu ne vas pas me tuer », aurait imploré le vieil homme avant de succomber aux nombreuses blessures infligées par son petits-fils. Ce dernier est connu des médecins, il a fait plusieurs séjours en psychiatrie et il était interné à l’hôpital spécialisé de Montfavet quelques jours avant les faits. Il est sorti de cet établissement psychiatrique avec un traitement par cachets selon les indications recueillies en audience publique de la chambre de l’instruction de Nîmes. Cet homme a rapidement entendu des voix et a été pris d’un délire impossible à surmonter. La veille du drame, il est allé au centre médico-social où il était suivi, habillé en footballeur, sans que le personnel de cet établissement ne se rende compte de l’état psychiatrique réel de cet homme qui a été renvoyé chez lui pour mettre des vêtements corrects !

Le jour des faits, il a pris un couteau puis a frappé son grand-père au niveau de la gorge avant de s’acharner. L’agresseur, dans sa folie, quitte les lieux et entame une cavale. Il va devenir pendant quelques heures un fugitif extrêmement dangereux et aura tous les gendarmes du Vaucluse à ses trousses. Il sera retrouvé et interpellé un peu plus tard dans la soirée, dans la Drôme voisine, alors qu’un appel à témoins avec photographie avait été diffusé par les autorités.

Un homme dont les experts psychiatres évoquent ce mercredi 12 avril la dangerosité, mais aussi son irresponsabilité pénale devant la cour d’appel de Nîmes. Des experts qui argumentent pour une « abolition du discernement », « une schizophrénie paranoïaque », nécessitant une « prise en charge médicale permanente ». Cet homme a entendu des voix plusieurs jours avant le drame et « voyait » des chars d’assaut envahir son quartier.

La cour d’appel de Nîmes aura le dernier mot dans sa décision attendue ce vendredi 14 avril. La chambre de l’instruction de Nîmes, présidée par Christophe Teissier, dira si le petit-fils meurtrier est « irresponsable pénalement », et évite donc la cour d’assises ou si cet homme est responsable de ses actes…

Boris De la Cruz

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