Il s'est rendu au commissariat de Nîmes, mardi vers 11h15, en indiquant qu'il était recherché en région parisienne dans un dossier de meurtre sur un enfant de moins de 5 ans. Une enquête gérée par le tribunal judiciaire de Bobigny qui concerne aussi "une non dénonciation de crime", et des "violences sur un enfant de moins de 15 ans".

L'homme qui s'est rendu à Nîmes cette semaine n'est pas originaire du Gard, mais du Doubs. Il a pris le train samedi vers le sud de la France, avant l'arrivée des secours dans l'appartement de Noisy-le-Grand où un enfant, le fils de sa compagne, se trouvait dans un état très grave. Il serait parti, selon ses déclarations, car il savait qu'il était recherché dans une autre procédure où il avait écopé de 3 ans de prison ferme pour des "violences". 

Si un mandat d'amener d'un juge du tribunal de Bobigny a été lancé le dernier week-end contre cet homme, c'est qu'il était dans l'appartement au moment où sa compagne, la mère du petit garçon, a appelé les pompiers. Cette dernière a indiqué aux secours que son fils venait de tomber dans la baignoire. Mais après une heure de réanimation, l'enfant a été déclaré décédé et un obstacle médico-légal délivré. Après la venue d'un légiste, les doutes des secouristes ont été confirmés par la justice qui a ouvert une enquête pour meurtre. La petite victime présentait des traces suspectes et elle était couverte d'ecchymoses. La thèse de l'accident n'a pas retenue et la brigade des mineurs de Paris a pris en charge les investigations criminelles. 

La maman a été placée en garde à vue dès ce week-end, pendant que son conjoint, qui a quitté l'appartement samedi soir pour se rendre à Nîmes, était lui activement recherché.

Ce mardi matin à 11h15, ce dernier, qui n'est pas le père du petit garçon, s'est rendu au commissariat de Nîmes en expliquant qu’il avait appris par la télévision qu’il était recherché dans le cadre de cette affaire de meurtre. Jeudi 8 février, il a été présenté à la juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de Nîmes pour des règles de procédures à respecter. Cette dernière n'est pas intervenue sur le fond du dossier, mais elle a vérifié que l'homme qui s'est rendu à l'hôtel de police était bien celui qui était recherché par le tribunal de Bobigny. La JLD a également a demandé au "suspect" s'il acceptait d'être remis au juge d'instruction de Paris qui a délivré ce mandat d'amener. Selon nos renseignements, le trentenaire a accepté de rejoindre Bobigny, il sera donc transféré par la pénitentiaire ce vendredi pour être entendu dans les prochains jours sur ce terrible dossier de meurtre sur un enfant.

Le mis en cause aurait nié durant toute sa garde à vue sa participation au meurtre. Il sera entendu par un juge de Bobigny sur le fond du dossier. En attendant, il est détenu provisoirement suite à la décision de la JLD de Nîmes.