Ce papa a-t-il mis le feu volontairement à l'habitation familiale avec ses deux filles à l'intérieur ? Pour cet homme, âgé de 48 ans, il est bien à l'origine du sinistre "mais ce n'était pas volontaire." 

Lorsque les pompiers arrivent dans cette maison nîmoise le 14 décembre 2022 vers 19h50, la maison brûle et le père de famille explique que c'est à cause d'une bougie. Ensuite il change de version et parle de cendres de cigarettes tombées dans un placard. La maison est à son ex compagne et mère de ses filles qui vit à cet endroit mais qui travaille à ce moment-là. Si le père de famille est revenu c'est pour voir le match de foot à la télé avec une de ses filles. Un incendie qui survient dans un contexte de séparation et dans le placard ou madame range ses souvenirs. "Je pense que l'incendie c'était pour me punir moi", explique la victime. "De plus des témoins disent que vous aviez déjà menacé de mettre le feu et des victimes expliquent que vous riez au moment où les flammes ravagent le logement", résume le président du tribunal correctionnel de Nîmes Jérôme Reynes. 

Le propre père du prévenu accable son fils dans un premier temps. Lorsqu'il arrive sur place pour constater le sinistre il affirme :" mon fils m'a indiqué il y a trois jours qu'il voulait mettre le feu" ! Un prévenu qui souriait lorsque la maison brûlait. Des éléments qui font de cet homme un suspect idéal. "Lorsqu'on m'a dit qu'il y avait le feu je n'ai pas eu de doutes", reprend son ex épouse à la barre du tribunal. Sa fille apporte un autre élément : son père venu voir le match n'a jamais regardé la rencontre. De plus il était très alcoolisé.

"Ce drame a traumatisé cette famille. Les dégâts étaient tellement importants qu'ils n'ont pas pu réintégrer l'appartement pendant près de deux ans", plaide pour la mère de famille et ses filles maître Christian Barnouin. 

"Le prévenu à une perte de mémoire sur commande. Il y.a déjà eu des précédents d'incendie ou il a brûlé notamment des vêtements, relate le procureur de la république. Il y a un péril évident et il ne fait aucun acte pour faire sortir ses filles. De plus il a le sourire lorsque la maison brûle". 

Un homme dont l'altération du discernement a été retenue par un expert psychiatre. " Elle est constatée médicalement et elle rend crédible le caractère involontaire de l'incendie. Ce soir-là il parle seul, il titube", plaide son conseil maître Margaux Expert. "Jusqu'en 2022 c'éatit un bon père de famille, il s'est bien occupé de ses enfants". 

Un quadragénaire qui a été reconnu coupable de cette " destruction pour un moyen dangereux" et de non assistance à ses filles âgées de 13 ans et 15 ans au moment du sisnistre. 

Un père de famille condamné à 4 ans dont deux années de sursis probatoire pendant deux ans. Il doit se soigner, indemniser les victimes et à l'interdiction d'appprocher son ex épouse et une des ses filles qui ne souhaite pas le rencontrer pour le moment.