JUSTICE Le retraité jugé après avoir percuté une piétonne à Barjac

Une erreur de conduite qui va envoyer la victime pendant un mois et demi à l’hôpital.
Dans un élégant costume bleu, Jean-Yves, un retraité de 74 ans, s’approche de la barre du tribunal correctionnel d’Alès ce vendredi 5 septembre. Cet homme, inconnu de la justice, se retrouve pour la première fois devant un tribunal pour s’expliquer sur un accident qu’il a commis le 3 février 2024 à Barjac. Un peu avant 18h30, ce jour-là, il se déporte sur la voie de gauche et coupe un virage. Seulement, il ne voit pas une piétonne qu’il percute et qui finit sur son capot. Une erreur, une faute de conduite, une négligence. Mais elle occasionne toutefois d’importantes séquelles pour la victime qui sera hospitalisée un mois et demi : fracture du poignet, fracture du bassin et traumatisme crânien.
« Il faisait très sombre, je n’ai rien vu de spécial. J’ai coupé ce virage et... Il est évident que je regrette. Surtout que j’ai eu le malheur de perdre un enfant dans un accident de la route. Cette personne a tué notre fils en ne s’arrêtant pas à un stop. Ça occasionne chez nous une certaine prudence avec le code de la route », explique Jean-Yves, ému à la barre. Pourtant, comme le rappelle l’avocat de la victime, le retraité n’avait plus de points sur son permis au moment des faits. Ce qui ne lui est pas reproché car il semblerait qu’il n’en ait pas été informé. « Son véhicule n’aurait pas dû être sur la route non plus puisqu’il n’avait pas fait son contrôle technique », ajoute l’avocat de la partie civile. Le procureur requiert 3 mois de prison avec sursis, l’obligation d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière, l’annulation du permis de Jean-Yves et l’interdiction de le passer pendant 3 mois. Du côté de la défense, on plaide la relaxe en indiquant que "l’infraction ne serait pas délibérée, ni caractérisée". Le délibéré sera rendu le 30 septembre.