JUSTICE Le trafic international de cigarettes passait par Alès : le "livreur" arrêté

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Le conducteur partait de Belgique et avait l'habitude de livrer des clients commerçants dans le sud de la France....
Il reconnaît sa participation sans livrer de noms ou d'indications permettant de remonter la filière. Ce père de famille, âgé 50 ans, est déjà connu de la Justice pour 8 délits, notamment du trafic de drogue, mais aussi une affaire d'extorsion et de séquestration ou encore des vols aggravées.
Cette fois-ci il est mis en examen pour un trafic international de cigarettes. Des cartouches venues de Belgique qu'il redescendait dans le sud de la France au volant d'un fourgon. Le conducteur qui a été interpellé dans une chambre d'hôtel lors d'une étape à Alès en octobre 2024 demandait mercredi dernier sa libération devant la cour d'appel de Nîmes. "Je dois m'occuper de ma mère qui est vieille et qui a de nombreux problèmes de santé", selon le suspect qui a avoué sa participation ou plus précisément son rôle de chauffeur du véhicule utilitaire. Il a même indiqué qu'il faisait une à deux livraisons par mois contre 500 euros dans sa poche pour chaque voyage. Par contre "le livreur" est incapable de chiffrer le nombre de convois, c'est dire l'importance du trafic et le nombre de voyages selon les enquêteurs. "Il y a une vraie organisation derrière ce dossier. On retrouve le système des go-fast utilisé dans le trafic de drogue avec une voiture suiveuse et une autre ouvreuse ", résume la conseillère à la cour d'appel. "C'est un trafic d'importance", avec dans chaque carton de cigarettes prohibées 50 cartouches, le jour de l'arrestation du livreur il y avait plusieurs dizaines de cartons. La Section de Recherche de Nîmes a mis fin aux agissements du "livreur" en octobre 2024 après que les gendarmes aient constaté sur les réseaux sociaux des ventes et des livraisons à grande échelle de cigarettes illégales. Des paquets qui étaient vendus la plupart de temps dans des commerces et épiceries de nuit du grand sud de la France.
Le livreur qui demandait mercredi dernier son contrôle judiciaire pour retourner à Lille, reste finalement en détention provisoire après la décision de la chambre de l'instruction de Nîmes.