Père de trois enfants, sa femme a demandé le divorce il y a deux ans suite à des violences conjugales. Alcoolisé lors des vols, l’homme dit regretter ses actes à l’audience. Au RSA, il avoue avoir “besoin d’argent”. Une victime témoigne : “Je suis arrivé le 25 septembre au matin et j’ai découvert les dégradations. J’avais vidé la caisse la veille donc il a réussi à s'emparer de 20 € seulement. Je trouve ça dommage de casser pour casser”.

Le quarantenaire certifie que son séjour en détention lui a servi de leçon. “Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, j’ai été agressé par mon codétenu. J’ai pris des coups de poing dans la tête, j’ai reçu des coups de table, je suis terrorisé à l’idée de retourner en prison. Je compte vraiment faire des efforts pour ne plus jamais y rentrer”, confie-t-il.

Le procureur de la République, David Malicot, affirme : “Ce n’est pas tout le monde qui vient à la barre du tribunal et qui reconnaît les faits. Mais vous avez 11 mentions à votre casier judiciaire et vous passez toujours au stade supérieur. Des gens se lèvent tous les matins pour travailler et vous, vous venez dégrader et voler. La parole de la justice doit avoir une cohérence, vous étiez sous sursis judiciaire mais vous continuez à voler”.

Maître Scherrer plaide pour le prévenu : “Mon client a vécu un choc carcéral et il est évident que les conditions de la prison de Nîmes sont inadmissibles. Après son divorce, il a commencé à se plonger dans l’alcool. Je crois que l’homme est faillible, mais je crois que l’homme peut rebondir et aujourd’hui vous avez un homme qui a envie de s’en sortir”. Le tribunal a condamné le voleur à 15 mois ferme.