« C’est un acharnement, une totale injustice. Personne ne me met en cause et je suis en prison. Mais je suis en détention pour quelle raison ? Qu’est-ce que j’ai fait », interroge-le mis en cause qui comparaît détenu à l’audience de la chambre de l’instruction de Nîmes. Il demande sa remise en liberté après son interpellation. Ce trentenaire qui se présente comme un travailleur et père de famille, a été arrêté il y a quelques semaines à Nîmes, après des violences.

« C’est un dossier particulier qui débute par des violences et qui débouche sur un trafic de stupéfiants », reprend l’avocat général qui refuse le moindre élargissement du mis en cause. Il est même suspecté d’être à la tête du réseau selon les investigations réalisées à ce stade. « Car il finance le trajet Espagne/Pays-Bas, avec de la drogue qui serait ensuite revendue dans des rave-parties ». « Il a un casier judiciaire important pour stups, mais aussi pour des violences ou des détentions illicites d’armes », reprend l’avocat général Bertrand Baboulène.

« Il s’est toujours présenté aux convocations judiciaires et il a une seule mention pour des stups et elle date de 2008 », essaie de convaincre son conseil. Sa dernière condamnation pour violences est de 2016.

Le mis en cause reste en prison sur décision de la cour d’appel afin que les investigations puissent se dérouler sans aucune pression.