Le 6 février 2016, Fabrice avait envie de fêter dignement sa libération de la maison d’arrêt. Il venait de purger sa peine et souhaitait s’éclater les poches bourrées d’argent.

Pour lui c’était journée délire. Avec un de ses copains, la soirée avançant, ils ont décidé de passer la nuit avec des prostituées. La rencontre se déroule dans les rues de Nîmes et un tarif est convenu entre les « dames » et leurs clients. 300 euros pour chaque fille, 600 euros au total que Fabrice grand prince glisse sans négocier dans les poches des belles demoiselles. La nuit se passe sans problème, mais c’est au petit matin que l’incident éclate. Fabrice a payé 600 euros, il veut maintenant récupérer son argent. On ne saura pas à l’audience du tribunal correctionnel de Nîmes s’il a été mécontent des prestations, mais ce qui est sûr c’est qu’il veut remettre les billets dans son porte-monnaie.

« Les victimes expliquent qu’elles ont été obligées de sauter du véhicule en marche dans les rues de Nîmes », expose le président du tribunal correctionnel. Il rappelle que le prévenu qui comparait détenu pour une autre cause a un casier incroyable : il a passé près de 20 ans en détention alors qu’il n’est âgé que de 37 ans !

Les prostituées nîmoises ne se sont pas constituées parties civiles. Le client est lui poursuivi pour «  extorsion de fonds avec violence en récidive ». Le tribunal va requalifier l’infraction, ce qui permettra au prévenu d’obtenir un jugement beaucoup plus clément. Il sera condamné à 1 000 euros d’amende. Par contre, il ne sortira pas de prison car cet homme a d’autres condamnations à purger.

Boris De la Cruz