NIMES Jugée pour violences répétées sur son compagnon, une mère de famille incarcérée

Une femme âgée de 22 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir commis des violences sur son conjoint, en récidive.
Le 15 mai 2025, aux alentours de 22 heures, une jeune femme s’emporte contre son compagnon après avoir découvert des échanges avec d’autres filles dans son téléphone. Sous l’emprise d’alcool, cette dernière devient violente et le frappe à plusieurs reprises. À 5 heures du matin, son conjoint se réveille en sursaut. Sa compagne hurlait, le griffait et le mordait. Alertés par le bruit, les voisins ont contacté la gendarmerie. Les forces de l’ordre se sont rendues au domicile et ils ont constaté les blessures de monsieur.
La prévenue se retrouve pour la troisième fois devant la justice pour des faits de violences conjugales commis sur ce même conjoint. Diagnostiquée borderline et dépressive, elle vivait de nouveau avec la victime malgré une interdiction judiciaire de paraître à son domicile prononcée lors d’une précédente condamnation. Le couple a deux enfants : l’un placé dès la naissance, l’autre confié à l’Aide sociale à l’enfance dix jours avant les faits.
Ce mercredi 21 mai, la jeune femme de 22 ans se présente devant le tribunal correctionnel de Nîmes. « Le déroulé des faits n'est pas très clair à cause de l’alcool et des médicaments. Mais depuis que je suis avec monsieur, je n'ai que des problèmes », soutient la prévenue, dont le casier judiciaire comporte deux mentions. De son côté, la victime assure : « J’aimerais qu’on puisse avoir une vie de famille, je suis prêt à attendre qu’elle se soigne ».
Maître Viremouneix plaide pour la partie civile : « Monsieur est très amoureux, mais il vient de prendre une douche froide. Non seulement madame n’assume pas ses excès de violences, mais en plus, elle met tout sur sa faute. Malgré les interdictions, monsieur va accepter qu’elle revienne au domicile. Finalement, elle était de plus en plus instable et il a préféré demander le placement de son enfant, pour se consacrer à sa compagne, l’aider à arrêter de boire d’alcool, de consommer du stupéfiant et à prendre correctement son traitement. » Le ministère public a requis 12 mois de prison aménageable à La Cordée, avec mandat de dépôt à l’audience.
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné la jeune mère de famille à huit mois de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt. Les juges ont également révoqué un précédent sursis de quatre mois.